La France et plus de 20 pays de la COP 28 réclament le triplement des capacités nucléaires mondiales  

Samedi 2 décembre, dans le cadre de la COP 28, qui se tient actuellement à Dubaï, John Kerry, ancien candidat aux élections présidentielles américaines et représentant des États-Unis pour cet évènement, a annoncé la signature d’une déclaration commune de 22 pays réclamant le triplement des capacités de l’énergie nucléaire mondiale d’ici à 2050 , dans l’idée , notamment, de réduire la dépendance globale au charbon et au gaz.

La France, le Royaume-Uni, le Canada, les États-Unis et les Émirats-arabes-unis, pays hôte, en sont les principaux signataires ; seules la Chine et la Russie, pourtant fabricants de centrales, manquaient à l’appel.

Jouant sur du velours, le président de la République, Emmanuel Macron, a eu le plaisir de marteler le caractère propre de l’atome, s’insérant en cela dans la continuité des choix politiques effectués dans notre pays depuis soixante ans, choix que seule la présidence Hollande avait mis à mal et et que la présidence Macron n’a repris que tardivement.

Il s’agit d’une excellente nouvelle pour l’Hexagone qui, au-delà de l’atteinte de ses propres objectifs climatiques et du développement d’une source d’énergie compétitive pour ses industries, peut se prendre à rêver de succès à l’export, à condition que les conséquences du sous-investissement dans les technologies nucléaires soient rapidement réparées.

A contrario, l’Allemagne, très dépendante du charbon depuis qu’elle a fermé ses dernières centrales, fait figure de mauvais élève en Europe. Rappelons que 68 grammes de Co2 sont nécessaires à la production d’un kilowattheure d’électricité en France, contre 681 grammes Outre-Rhin, soit dix fois plus.