Mercredi 7 février, les douanes ont publié leurs traditionnels résultats du commerce extérieur de la France pour l’année passée, mettant en lumière un déficit des échanges internationaux qui s’ancre dans la zone des 100 Mds€ (soit environ 4,5 % du PIB) malgré le repli des prix de l’énergie et la reprise des exportations d’électricité, interrompues par le mauvais état de notre parc nucléaire.
Par rapport à l’année précédente, le solde commercial tricolore s’améliore de 63 Mds€, une hausse qui n’a malheureusement rien de structurel puisque 46,6 Mds€ sont issus de la diminution des coûts de l’énergie, ce qui ne permet pas de retrouver le niveau de 2019 d’avant la crise sanitaire, à -58,9 Mds€ (un chiffre déjà énorme si on le compare aux -5,7 Mds€ observés en 2004, première année de la descente aux enfers de notre commerce extérieur).
Le solde des produits manufacturés (- 54,8 Mds€) demeure ainsi à des niveaux abyssalement négatifs, porté notamment par un déficit des filières dans lesquelles la France produit peu, pas ou plus assez, telles que l’électronique et l’informatique (- 19,7 Mds€), les équipements électriques et ménagers (-9,7 Mds€), les machines (-9,6 Mds€), l’automobile (-23,9 Mds€), le bois, le papier et le carton (- 6,9 Mds€), le textile (-5,6 Mds€) et la métallurgie (-13,9 Mds€).
Parmi les grands pays d’Europe de l’Ouest, le nôtre fait donc moins bien que ses concurrents allemands et italiens, qui peuvent se targuer d’un excédent de respectivement 4,8 et 1,5 % du PIB. Même l’Espagne, pourtant en déficit à hauteur de 3 % du PIB, est dans une meilleure situation que la France.
L’Hexagone paye, de fait, des années et des années d’indifférence vis-à-vis de son industrie, se contentant d’un interventionnisme d’urgence, de distributions d’aides directes inefficaces ou de baisses d’impôts de production trop lentes et trop faibles.
4 commentaires
Champions de la dette
Champions des prélèvements obligatoires
Champions de la redistribution
Si notre fonction publique était exportatrice, nous serions aussi les champions du bénéfice commercial !
ben c’est les technocrates qui ont torpiller ce pays et les français continuent de voter pour eux ! forcément ….
+ 1, tous ces petits hommes gris, hors sol très loin des réalités qui rameutent par des ersatzs financières, des voix et qui s’auto protègent pour que la situation perdure.
Si la France est championne européenne du déficit commercial, c’est d’abord parce qu’elle est championne européenne de la fiscalité qui accable les entreprises et interdit toute compétitivité possible.
Commençons par réduire notre déficit budgétaire pour réduire notre fiscalité, notamment celle qui pèse sur les entreprises.