Ce 11 novembre 2024 s’est ouverte à Bakou, en Azerbaïdjan, la COP29 sur les changements climatiques. A cette occasion, le gouvernement français a été particulièrement fier d’annoncer que la « France assure à elle seule 10% » des aides que les pays développés s’étaient engagés à fournir pour aider les pays en développement à faire face aux changements climatiques.
Les pays développés, lors de la COP15 de Copenhague en 2009, ont, en effet, promis aux « pays du Sud », de monter progressivement l’aide « climatique » annuelle qu’ils leur fournissent pour atteindre 100 milliards de dollars (Md$) en 2020, et ce jusqu’en 2025. C’est dans cette optique, qu’en 2020, le président Macron a annoncé l’accroissement des financements français pour le climat en faveur des pays en développement à hauteur de 6 milliards d’euros (Md€) par an sur la période 2021-2025, dont un tiers consacré à l’adaptation.
Un communiqué du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, publié le 8 novembre, indique que, pour la troisième année consécutive, la France dépasse largement cet objectif : elle a fourni 6,1 Md€ en 2021, 7,6 Md€ en 2022 et 7,2 Md€ en 2023. « Sur la période 2020-2023, la France a donc fourni en moyenne 6,97 Md€ de finance climat par an », précise le communiqué. Le reste est tout aussi élogieux : « Ces chiffres placent la France parmi les principaux contributeurs de la finance climat internationale. Au sein de l’Union européenne, c’est le deuxième pays contributeur, et représente 31% des financements climatiques européens fournis en 2023. L’Hexagone est ainsi considéré comme l’un des pays dépassant le plus nettement sa juste part dans l’objectif fixé lors de la COP 15 en 2009 ».
Cocorico ! Il y a donc des objectifs que nous avons d’énormes difficultés à tenir – par exemple, contenir le déficit public à 3% du PIB –, et d’autres que nous dépassons allègrement.
La sagesse voudrait qu’en cas de difficultés économiques et financières, nous réduisions nos dépenses. Au contraire, nous préférons dépenser sans compter. Si l’on prend en compte (à proportion) les sommes engagées par les banques multilatérales de développement dont la France est actionnaire, les financements français se montaient, en réalité, à 11,4 Md$ (10,5 Md€) en 2022. Ceux du Royaume-Uni étaient de 3,9 Md$, ceux de l’Italie de 3,4 Md$, ceux de l’Espagne de 2 Md$…
Le plus inquiétant est que le Gouvernement ne semble pas disposé à être moins dispendieux à l’avenir. Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, de l’Énergie, du Climat et de la Prévention des risques, a déclaré qu’elle chercherait, à la COP29 de Bakou à ce que « le nouvel objectif de finance climat en faveur des pays en développement soit ambitieux et juste », et a souhaité que les financements en provenance des pays développés augmentent. Son collègue Jean-Noël Barrot, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, a renchéri : « A la COP29 à Bakou, la France et l’Union européenne seront pleinement mobilisés pour obtenir un objectif plus ambitieux, plus efficace et plus juste afin qu’aucun pays n’ait à choisir entre la lutte contre la pauvreté et la protection de la planète ».
Cela signifie-t-il que la France va maintenir, voire augmenter, ses financements ? Qu’en pensent les Français qui auront, en 2025, à subir l’augmentation des tarifs d’accise sur l’électricité, celle du malus sur les véhicules polluants, celle de la fiscalité des locations de meublés, la baisse du plafond de prise en charge des indemnités journalières en cas d’arrêt maladie, ou bien encore le report de l’indexation sur l’inflation des retraites de base ?
9 commentaires
On se demande ce que deviendrait le monde sans la France.Cocorico!cocorico!les pieds dans la merde.Donne ton falzar.
N’est-ce pas ce que disait Coluche? « Le coq est le symbole de la France car c’est le seul animal qui continue à chanter quand il a les pieds dans la merde ». (entre parenthèses, je ne suis pas certain que Coluche savait pourquoi le coq était le symbole -depuis plus de 2000 ans quand même – de notre pays)
France : 1% des rejets de gaz à effet de serre, France 10% du financement de l’aide climatique aux pays en développement , France record de taxes et d’impôts, pour ses concitoyens, France déficit budgétaire record. Chercherzl’erreur.
Emmanuel a peur qu’on l’oublie. Face à un bilan dramatique pour le pays, il cherche des moyens d’apparaître « en gloire »!
tout à fait d’accord !
on nous serre la ceinture à tour de bras, et on gaspille à fond perdu pour des pays qui n’en ont rien à cirer de ne pas polluer…
Pas la France mais la République de France qui est à la tête d’un pays le plus TAXE et le plus ENDETTE par habitants au monde et le plus prétentieux continue à donner des leçons et à distribuer de l’argent à la TERRE ENTIERE. Trouver l’erreur ?
Aider les autres pour passer pour des vertueux.
Rien à faire que ce pays crève.
Taxer, imposer, et retaxer sont les seules solutions qu’ils connaissent.
Se remettre en question ?
Sûrement pas.
Réduire leur train de vie ?
Moins dépenser ?
Encore moins !
Qu’en pensent les français ?
Ils baissent la tête et bêlent !
Qui va vérifier ce que les pays bénéficiaires de cette manne généreuse font de cet argent ???
Affligeant , désespérant
surtout qu’il n’y a aucun homme politique ou parti prét a annoncer des réformes structurelles malgré nos déficits budgétaires , pour diminuer les prélévements sur les particuliers et les entreprises .
Ras le bol de payer