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La France est championne de l’open data

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Félicitons-nous. La France est championne de l’open data (ou données ouvertes en français). Elle se classe première de l’Union européenne, pour la troisième année consécutive, et deuxième de l’OCDE, derrière la Corée du Sud.

L’open data désigne l’ouverture et la mise à disposition des données numériques produites et collectées par les administrations publiques. Ces données doivent être disponibles de manière structurée et libres d’accès et d’utilisation par tous, sans restriction technique, juridique ou financière.

Des données publiques accessibles permettent un meilleur contrôle de l’administration par les citoyens. Elles favorisent aussi l’innovation quand les startups s’en emparent. C’est ce qu’a fait, par exemple, l’ingénieur en informatique Guillaume Rozier en lançant la plateforme et l’application « Vite ma dose » en avril 2021.

« Vite ma dose » centralisait et analysait les données des plateformes officielles de prise de rendez-vous de la vaccination anti-covid mandatées par l’Etat qu’étaient Doctolib, Keldoc et Maiia. Il a aussi agrégé les données en provenance des sites Ordoclic et MaPharma.

Avec « Vite ma dose », vous obteniez la liste de tous les rendez-vous disponibles au moment de votre recherche dans les centres et pharmacies qui vaccinaient. Vous étiez ensuite redirigé vers les plateformes officielles qui gardaient la main sur la réservation des rendez-vous.

Guillaume Rozier n’a retiré aucun bénéfice financier de cette application. Il voulait simplement « se rendre utile et épauler l’État dans sa lutte contre le coronavirus ». Il a aussi mis au point « Vaccin Planner » qui estimait quand son utilisateur serait vacciné et combien de personnes étaient devant lui, ainsi que « CovidTracker », site d’information de l’évolution de l’épidémie en France et dans le monde.

Pendant ce temps-là, le Gouvernement s’empêtrait dans ses applications « StopCovid » puis « TousAntiCovid » qui ont coûté pas moins de 36,5 millions d’euros rien qu’en 2020 et 2021 alors qu’elles n’ont jamais rempli leur office.

L’économie et les citoyens peuvent tirer un grand bénéfice de l’open data. McKinsey n’estimait-il pas qu’un marché mondial de l’open data pourrait créer entre 3 000 et 5 000 milliards de dollars par an de richesses nouvelles ?

Plus modestement, l’Union européenne évalue à plus de 330 milliards d’euros et 2 millions d’emplois le marché des données ouvertes en 2025. Il est heureux que la France soit à la pointe de l’open data. Encore faut-il, pour qu’elle en profite pleinement, qu’elle soit plus favorable à l’entrepreneuriat qu’elle ne l’est aujourd’hui. Simplifier les formalités administratives, baisser les impôts et les charges, supprimer les normes et les contraintes doivent être des priorités pour faire naître des licornes françaises de l’open data.

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3 commentaires

Laurent46 15 février 2024 - 10:16 am

Tout ce qui est bon pour être piraté, et tout ce qui est bon pour emmerder les Français est toujours récompensé par une médaille d’or mondiale. Tout est permis en France ou on laisse lire cours aux startups et à d’autres organismes de certification qui ne sont que du pillage et des fabriques d’incompétence.

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Albatros 15 février 2024 - 12:07 pm

Dommage, le titre annonçait quelque chose de positif… Et v’lan, voilà que l’objet social de cette start up est « d’aider l’Etat ». Ben m…. alors !
Mon fiston a fait une année d’alternance chez une de ces boîtes parasites dont l’objet était de faire tirer avantage au maximum de toutes les aides possibles et imaginables existantes dans notre maquis administratif, à la limite de la fraude voire au-delà.

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Gilles Vedun 15 février 2024 - 4:47 pm

Comment neutraliser les espions et pirater les pirates.. en tous cas vous avez bien anticipé la loi sur la liberté d’expression à géométrie variable. Tant que ça concerne l’idéologie on peux dire n’importe quoi. Quand ça devient plus sérieux..

Bien à vous

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