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La fiction du Premier ministre

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Une fois élu, François Hollande a déclaré en finir avec « l’hyper-présidentialisation » de la vie politique française. Un souhait qu’avait formulé aussi son prédécesseur. Et qu’il n’a pas respecté. Non pas à cause de sa mauvaise volonté mais à cause du système français dénoncé brillamment par Jean-François Revel dans L’absolutisme inefficace.

François Hollande ne fera que « respecter la tradition ». Il vient de nommer un Premier ministre alors que les élections législatives ne se sont pas encore tenues. Normalement, le Premier ministre est l’émanation de l’Assemblée nationale et le gouvernement est responsable devant le Parlement. Une fois investi, le chef du gouvernement devient le vizir de l’Elysée et le Parlement une simple caisse de résonance. Le Premier ministre ne peut même pas choisir ses ministres qui lui sont imposés par le chef de l’Etat. Celui-ci fait ses choix en fonction des amitiés et des récompenses à accorder à ceux qui l’ont soutenu pendant sa campagne. Jean-Marc Ayrault, qui est un notable du Parti socialiste, doit son investiture à l’amitié qui le lie au nouveau Président et nullement à des succès politiques. Les ministres nommés feront partie des proches de François Hollande, surtout des anciens camarades de l’ENA. Et ainsi la « tradition constitutionnelle » perdure…

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