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La dérive wokiste de l’université française (suite) 

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Récemment, l’auteur de ces lignes publiait un libelle pointant, exemple à l’appui d’un recrutement envisagé par l’université Paris 8, l’affligeante dérive wokiste de l’université française. Intrigué, un lecteur a bien voulu rechercher la procédure de recrutement de cet oiseau-rare/ oiselle-rare pour les tenants de l’écriture inclusive:

1) enseignement :

Le.a candidat.e assurera au département de philosophie une formation aux niveaux licence et master sur les pensées de l’émancipation inquiétées par les économies contemporaines de la violence, leurs phénoménologies différenciées et leurs enchaînements structurels, leurs distributions inégales et leurs effets globaux, leurs incidences sur les affirmations ou les réinventions de la capacité politique. Ses enseignements pourront s’attacher notamment aux renouvellements des enjeux d’une anthropologie philosophique aux prises avec les techniques de déshumanisation de l’humain. Sera alors attendue des étudiant.e.s l’aptitude à relier les sources archéologiques multiples de ces enjeux dans la philosophie classique, moderne et contemporaine, et leurs reformulations plus actuelles, et à analyser la normativité inhérente aux discours anthropologiques, les hiérarchies et les exclusions qui en procèdent et rendent leur universalisation polémique, l’insertion des figures différenciées d’inhumanité ou d’humanité déficiente dans les dialectiques politiques de la violence et de la contre-violence, leurs incidences sur les façons de situer les stratégies de résistance à la violence au cœur de l’invention politique.

2) recherche :

Le.a candidat.e inscrira ses recherches dans l’axe 1 du LLCP (Laboratoire d’études des Logiques Contemporaines de la Philosophie), sur les logiques discursives et subjectives de l’émancipation, dans le champ des épistémologies « mineures » et des études subalternes, féministes, et postcoloniales, dans la diversité de leurs ancrages intellectuels et géographiques et de leurs trajectoires politiques. On en attendra une pratique de l’intersectionnalité réfléchie, non comme méthodologie régionale, mais comme mode de problématisation générique, transversale, susceptible de complexifier l’analyse des logiques de domination, dans leur épaisseur généalogique comme dans leurs configurations contemporaines, et de transformer les conditions de lisibilité des trajectoires individuelles et collectives de la subjectivation émancipatrice, des inventions de corps, de mémoire et de langage opérant dans la reconstruction d’une capacité politique.

Le.a candidat.e sera invité.e à favoriser les projets communs des doctorant.e.s de philosophie avec des doctorant.e.s dont les recherches sont affinées (sic) avec les problématiques du LLCP, et à renforcer les collaborations de l’équipe, soit au sein de l’Ecole doctorale « Pratiques et Théories du Sens » (ED 31), avec par exemple le laboratoire de sciences politiques (LabTop) et le laboratoire d’Etudes du Genre et des Sexualités (LEGS), soit dans le cadre du Campus Condorcet, avec l’Institut d’Histoire du Temps Présent (IHTP) ou le laboratoire Dynamiques sociales et recomposition des espaces (LADYSS).

Savourons cet admirable galimatias et laissons le dernier mot à Alfred de Musset :

« Quel grand et vrai savoir des choses de ce monde,

Quelle mâle gaieté, si triste et si profonde,

Que, lorsqu’on vient d’en rire, on devrait en pleurer »

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4 commentaires

Eric Pecquerie 13 mai 2024 - 9:46

Ahurissant. Et dire que nous finançons cela. Merci pour cet article.

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Duhamel 13 mai 2024 - 2:05

Avant de lutter contre le wokisme faisons le tri des professeurs et supervisons les programmes enseignés . Lew professeurs ayant une démarche anti patriotique doivent etre licenciés. C’est la moindre des choses que de respecter les citoyens qui les financent .

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DEL 16 mai 2024 - 5:42

J’adhère totalement !

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Lombled 13 mai 2024 - 2:35

La bêtise va en grandissant avec la décrépitude du cerveau.

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