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La dégressivité des allocations chômage n’a pas permis le retour à l’emploi des personnes visées

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Au moment même où syndicats et patronat sont censés se mettre d’accord sur leur vision de la prochaine convention d’assurance chômage, une étude de l’Unédic, dévoilée notamment par la presse, a mis en lumière l’inefficacité de la dégressivité de 30 % de l’allocation des demandeurs d’emploi ayant bénéficié d’un salaire mensuel supérieur à 4500 € brut.

La mesure, mise en œuvre en 2021 avec un certain retard du fait de la crise sanitaire, s’est appliquée pour 43 500 allocataires dont le taux de retour à l’emploi après un an de chômage a été de 37 % : c’est-à-dire 21 points de moins que la moyenne du reste des demandeurs d’emplois indemnisés par Pôle emploi.

La moitié de ceux qui ont retrouvé un travail parmi les sujets de l’enquête ont d’ailleurs dû baisser leurs prétentions salariales, quitte à gagner moins que leur précédent salaire. Cette torsion inique du marché du travail pourrait, à la rigueur, être acceptable si les salariés avaient le choix de recourir à une assurance chômage privée, ce qui n’est naturellement pas le cas. Notons également l’injustice de la situation pour ceux qui ont le plus cotisé alors qu’aucun décideur public n’ose toucher au régime d’assurance chômage des intermittents du spectacle, notoirement déficitaire.

Pendant ce temps, les députés et les sénateurs ont trouvé un accord en commission mixte paritaire sur le projet de loi « pour le plein emploi » qui entérine la création d’un « réseau pour l’emploi » (qui ne fusionnera d’ailleurs pas avec les différentes structures de traitement du chômage) doté de quatre niveaux de décision différents.

Comme nous l’avons exposé à plusieurs reprises, les politiques publiques de l’emploi sont coûteuses et inefficaces : mieux vaudrait donc privatiser ce service public dédié que de le réorganiser.

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3 commentaires

GNA46 25 octobre 2023 - 7:02 pm

Quelques décénies de sur-assistanat ont formatées des générations qui se sont bien imprégnées de cet « art de vivre » qui leur convient bien. Rien glander, quoi de plus jouissif dans ce Monde dont on leur rabache en outre qu’il va se terminer demain.
Donc sans avenir apparent, mieux vaut aller jouer aux boules, après une bonne grasse-matinée jusqu’à midi bien sûr. Alors pour remettre tout ça au boulot… y’a du boulot !
Mais pendant ce temps là, n’oublions pas de payer nos impôts SVP !…

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MDA 26 octobre 2023 - 9:40 pm

Le problème de fond n’est pas le montant perçu (qui est juste une fonctionnement normal d’assurance) c’est qu’il n’y a plus d’emplois.

Vu que tous ces cadors ont défoncé notre industrie, il n’y a plus d’emplois, et comme les services ne s’exportent que peu ou pas du tout, la balance commerciale est déficitaire à un point pire qu’n 1946…

Ajoutez à cela les faillites en série dues à la politique énergétique suicidaire…

J’attends avec peur le réajustement de la cote de l’euro face aux autres monnaies… l’inflation c’est aussi la perte de valeur de la monnaie…

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Mathieu Réau 30 octobre 2023 - 4:57 pm

C’est exactement ce que j’allais dire : cela fait longtemps que je considère que le problème de l’emploi, dans notre pays, est un problème d’offre, pas de demande.
Quand on vous dit que l’on a cinq millions de chômeurs d’un côté, sept cent mille emplois à pourvoir de l’autre, le calcul est vite fait, n’est-ce pas ?
Quand on affine l’étude, en plus, on se rend aisément compte que les bassins qui créent de l’emploi sont totalement différents des réservoirs de personnes au chômage (la solution proposée pour régler le problème étant, bien sûr, de recourir constamment à l’immigration). Ce n’est là encore pas dur à comprendre : partout où il y avait des usines en France, ou des mines, ou de grosses activités industrielles pourvoyeuses d’emploi, on les a fermées, tandis que la création d’emploi s’est concentrée dans le grandes métropoles où l’immobilier est inabordable et où, du reste, tous les Français ne rêvent pas de vivre.
Le chômage, dans notre pays, a atteint un niveau structurel : il ne peut pas baisser davantage sans une relance profonde et intelligente de notre économie étalée à l’échelle nationale qui passerait par un ensemble de mesures variées, fiscales, notamment, mais aussi politiques (la sortie du marché européen de l’électricité, par exemple, et le rétablissement du monopole d’État dans la production et la distribution).
Matraquer les chômeurs de sanctions, en revanche, ça fait sûrement plaisir à un certain électorat, mais n’aura aucun effet perceptible à court, moyen et long terme. Parole de scout !

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