La Cour des comptes a rendu, le 4 octobre, son rapport sur la Sécurité sociale et le moins que l’on puisse dire est que ses conclusions ne sont pas réjouissantes. La France a les dépenses publiques les plus élevées au monde (58% du PIB) et ce taux ne cesse de croître. Nos dépenses sociales sont plus élevées que celles des autres pays européens, avec un écart de 3,8 points, dont 2,2 pour la seule retraite.
Concernant ce dossier d’actualité brûlante, la Cour explique que, selon le Conseil d’orientation des retraites (COR) et considérant que la productivité du travail devrait augmenter de 1,6% par an en moyenne, hypothèse la plus optimiste, les dépenses liées aux retraites des salariés du privé qui relèvent du régime général de sécurité sociale ne feront qu’augmenter. Autrement dit, notre système, déjà fragilisé, sera de plus en plus déséquilibré.
Piégé par une organisation défaillante, coûteuse et déresponsabilisante, notre système de santé ne parvient pas à se réformer. Nos dépenses sont particulièrement élevées, y compris lorsqu’on les compare aux pays européens proposant « un haut niveau de protection sociale », et notre taux moyen de reste à charge est le plus bas d’Europe. Pourtant, les porteurs de lunettes les trouvent trop chères, les retraités se disent trop pauvres, les actifs craignent pour leurs vieux jours et les déserts médicaux se multiplient. On est encore plus ulcéré lorsque l’on découvre les multiples fraudes sociales, qu’elles portent sur les soins ou sur les retraites.
La refondation de notre système de santé sera longue tant l’hydre a de têtes. Il est néanmoins de plus en plus urgent d’ouvrir le système à la concurrence afin de réduire le risque de fraude et rationaliser le coût des soins. L’exemple des Pays-Bas a montré que cela était possible sans pour autant que cela n’entraîne une augmentation des prix pour la patientèle. Au lieu de chercher dans les derniers tiroirs de l’argent qui n’existe pas, d’avoir recours à la dette, nos gouvernants doivent étudier les systèmes de nos voisins et s’en inspirer.
5 commentaires
Bravo, mais juste une question… si on considère que le vrai salaire, c’est à dire ce que l’employeur paie en contrepartie de votre force de travail et qu’on appelle aussi « Super Brut » ou « coût salarial ».. pour le cas où les travailleurs passerait vers un système privé.. qu’en sera -t-il de son « salaire ?? l’employeur lui versera le vrai c’est à dire son « super brut » ou alors juste le « Brut » ??
L’enfumage autour des bulletins de paie mériterait un bel article… mais je doute qu’il vienne de vos « cercle de pensée »… J’attends toujours de vous lire au sujet des « heures supplémentaires » qui paraît il seraient « défiscalisées »… j’en ris encore de cette blagounette…
Pour répondre à EVA : voyez lz système Suisse , les salaires bruts sont plus élevés et, malgré tout, ils reviennent moins chers aux entreprises. Avec son brut pour net, le salarié choisit son organisme de « sécurité sociale » et organise sa future retraite à sa guise sans qu’il en coûte un sou à la nation ! Moyennant quoi, bien que la vie soit très chère en Suisse, le niveau de vie est meilleur et cela n’empêche nullement ce pays d’être excédentaire en balance commerciale !! CQFD !
Je pense que vous n’avez pas compris le sens de mon propos… et justement la Suisse n’a pas de « super brut ».. de brut etc… la Suisse a un « super brut » sur lequel elle défalque quelques cotisations de caisses obligatoires, et verse au salarié un Net qui lui permet de s’assurer dans le privé…
Je vous le dis, en France, on pourrait décomposer le salaire ainsi :
-1 le « super brut » (coût salarial) – charges dites patronales 42% mini= BRUT
-2 BRUT (faux salaire servant au calcul des droits) – charges dites salariales 21% mini = SALAIRE NET (avant impôts)
En Suisse :
-1 le « super brut » (coût salarial) – moindre charges salariales/patronales = SALAIRE NET
On peut se demander sur quel base sont calculés les droits des travailleurs Suisses… pour la France on sait ou pas que les droits seront calculés sur la moitié du vrai salaire…
Tout à fait d’accord ALMAVIVA. Mais le français est socialiste ! il ne comprend rien et préfère avoir un niveau de vie lamentable et payer un maximum d’impôts, de taxes, de taxes sur les taxes, pour alimenter le tonneau des danaïdes qu’est cet état collectiviste ! sans se rendre compte qu’à ce jeu imbécile, la France est en train de mourir ! En un mot la ruine.
Remettez en place la sécurité sociale de 1970 et tous les problèmes disparaitront. Rien de plus simple !!! Alors on s’invente des « trucs », des « excuses » et j’en passe pour ne pas voir les choses en grandeur réelle. au lieu de ça on observe un immobilisme et une candeur bien réelle.