Le 13 septembre dernier, la Cour des comptes européenne a publié un rapport dénonçant le « manque d’efficacité » de la politique européenne de retour des migrants en situation irrégulière vers les pays tiers. Pire, selon la Cour, cette politique encourage leur venue.
Sur les 500 000 clandestins qui reçoivent chaque année l’ordre de quitter l’Union européenne, seul un tiers retourne effectivement dans leur pays d’origine, proportion qui descends à 20% pour les retours vers des pays situés en dehors du continent européen. C’est peu, mais c’est supérieur au taux français !
Selon le rapporteur, « les migrants savent bien que les retours ne sont pas effectifs, donc cela peut effectivement les encourager à venir »…
L’Union a pourtant conclu dix-huit accords de réadmission avec des pays tiers, dont le Pakistan, la Turquie, la Géorgie et les pays des Balkans, et est en négociation pour la signature de six autres accord avec le Maroc, l’Algérie, la Chine, la Tunisie, la Jordanie et le Nigéria.
Toujours selon le rapporteur, parmi les outils à disposition de l’UE, un seul donne des résultats tangibles : la politique des visas. Quant à la réforme du droit d’asile, évoquée durant la crise migratoire de 2015, elle demeure, à ce jour, un vœu pieux.
Pas plus que la France, l’Union ne met en place une politique migratoire maîtrisée. En cause, la progression de l’esprit d’abandon des valeurs civilisationnelles occidentales, socle du vieux continent et la contamination des élites, notamment judiciaires, par celui-ci.