L’Irlande vient de dire non à l’impôt mondial sur les sociétés voulu par Joe Biden. Le ministre des finances irlandais, Paschal Donohoe, a déclaré : « Je soutiens absolument notre taux d’imposition de 12,5 % et je le défendrai ». Il émet des « réserves importantes » quant à la fixation d’un taux minimum plus élevé. Et il a bien raison.
Comme l’a écrit l’IREF, ce taux minimal d’imposition mondial fixé à 15 % serait une entrave à la concurrence fiscale qui a été une aubaine pour la croissance et les investissements mondiaux. La politique de l’Irlande le prouve : un IS de 12,5 % a permis le développement du pays, que le Wall Street Journal surnomme le « tigre celtique ». La croissance a explosé, pour être l’une des plus fortes d’Europe (5,5 % en 2019). Ce taux bas a aussi entraîné une explosion des recettes fiscales. Certaines années, l’IS représente 13 % des recettes fiscales contre 5 % avant l’adoption de ce taux. Preuve que cela dynamise l’économie : tous les partis, même le Sinn Fein (parti le plus à gauche), refusent de modifier ce taux.
Plutôt que de prendre exemple sur Joe Biden et ses hausses d’impôts, notre ministre de l’économie Bruno Le Maire devrait plutôt s’inspirer de la réussite irlandaise et baisser massivement l’impôt sur les sociétés.