Depuis 2014 et l’arrivée au pouvoir du premier ministre national-populiste Narenda Modi, la démocratie indienne s’est transformée. Celui-ci s’est, en effet, attaqué aux fondements constitutionnels et institutionnels de la République indienne : législations pour restreindre les droits civiques et politiques des musulmans, retrait de l’autonomie de la région du Cachemire (pourtant inscrite dans la constitution), mise sous tutelle du système judiciaire et encouragement public à un hindouisme identitaire violent à l’égard des musulmans et des chrétienne (la constitution affirme pourtant le sécularisme de la nation).
Le think tank Freedom House a rétrogradé dernièrement l’Inde, la faisant passer de la catégorie « pays libre » à celle de « pays partiellement libre ». Une première depuis 1997 ! La rétrogradation s’explique essentiellement par la mise en prison d’opposants politiques et par le trucage des dernières élections législatives qui ont vu le parti BJP remporter la majorité absolue des sièges (300/543) à la Lok Sabha. Le Wall Street journal se demandait il y a quelques jours : « L’Inde est-elle toujours une démocratie ? » Malheureusement, la réponse semble être : « plutôt non » !
1 commenter
L’Inde a perdu son statut de pays libre et démocratique
L’Inde avec les USA était le seul pays à forte présence religieuse dont les partis politiques ne l’étaient pas.
Avec Modi, ce bienfait est en voie de disparition et les minorités religieuses comme les chrétiens craignent le pire depuis plusieurs années déjà . (2015 pour mon chauffeur chrétien lors d’un voyage dans le sud du pays).
Rappelons que le personnel des hôpitaux par ex est composé de nombreux chrétiens quelque soit le niveau et ce dans tout le pays.