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Javier Milei : presque deux déréglementations par jour depuis un an

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Cela fait un an que Javier Milei a été élu président de l’Argentine. Les médias et les politiques de gauche l’ont mis au pilori même avant qu’il ne prenne ses fonctions. Aujourd’hui, les mêmes accusateurs semblent beaucoup plus prudents. D’abord parce que les indicateurs de l’économie argentine sont au vert. Ensuite parce qu’au bout d’un an, il bénéficie d’un taux de popularité de plus de 50 %. L’IREF a déjà eu l’occasion de parler de ses premières réformes. En voici d’autres, moins connues, qui concernent les réglementations. Une Note du Cato Institute, un think tank américain, détaille ce qu’a fait l’administration Milei dans ce domaine. Le président a d’abord constitué un ministère de la Dérégulation et de la Transformation de l’État de l’Argentine dirigé par Federico Sturzenegger, économiste et homme politique argentin, ancien président de la Banque centrale du pays. Celui-ci s’est entouré d’une « équipe de déréglementation » composée d’économistes et d’experts juridiques chevronnés et a créé un site internet appelé « Signalez la bureaucratie ».

Selon les données du ministère, du 10 décembre 2023, date à laquelle Milei a pris la présidence, au 7 décembre 2024, il y a eu 672 réformes réglementaires. Ce qui fait en moyenne 1,84 déréglementations par jour, en comptant les week-ends. Sur ce total, 341 mesures ont modifié des réglementations existantes et 331 en ont supprimé. C’est grâce aux  décrets d’urgence émis par la présidence que tout cela a été possible en si peu de temps. La loi argentine autorise sous certaines condition les décrets d’urgence, qui sont révisables par le Congrès.

Les déréglementations concernent un large éventail de secteurs : le logement, les produits pharmaceutiques, la technologie, les barrières commerciales non tarifaires, les transports, le tourisme, l’énergie, l’agriculture, etc. Milei a aussi instauré la règle du « silence administratif positif » qui touche de nombreuses activités et prévoit qu’une demande d’autorisation est considérée comme approuvée si l’administration n’y répond pas dans un délai déterminé. Voici quelques exemples concrets de ces mesures et de leur impact : la suppression d’un système de licences d’importation a entraîné une baisse de 35 % du prix des appareils électroménagers et de 20 % du prix des vêtements ; la suppression du système contraignant de contrôle des loyers a permis de tripler l’offre d’appartements locatifs à Buenos Aires et de faire baisser les prix de presque 50 % ; la suppression du prix plancher du maté, largement consommé en Argentine sous forme de thé, a rendu ce produit 25 % moins cher.

Milei est très probablement en train de gagner son pari : redynamiser l’économie et réformer l’Etat. La preuve en est que les institutions internationales lui font de plus en plus confiance : le FMI prévoit pour l’Argentine une croissance de 5 % en 2025. Aurons-nous un jour notre Milei, en France ?

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3 commentaires

louis 13 décembre 2024 - 9:14 am

auront nous un jour un président comme lui ? c’est pas encore dans les cartons nos candidats sont plutot fiscalité que réformes non ?😂

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Jacques Baudouin 13 décembre 2024 - 11:03 am

Cher Nicolas vous oubliez que la France est l’un derniers dinosaures socialistes du monde libre. Le Milei français, s’il existe, sera exécuté dès sa naissance !!!

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Boutté 13 décembre 2024 - 11:17 am

Je n’ai aucune compétence en économie pour juger Javier Milei mais je sais dans ma profession des tas d’abusives ou même nocives règlementations. Les Codes s’épaississent chaque année et sont devenus des freins insondables à toute initiative. “En même temps” l’État se dispense volontiers d’en suivre l’esprit en émettant des décisions qui détruisent ce pour quoi ils ont été rédigés. L’exemple du Code Rural est parlant : Des règles sanitaires et morales pour l’abattage des animaux de boucherie y ont été édictées à juste titre et sont bafouées chaque jour pour motifs religieux sans que les Verts ne s’insurgent.

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