Institut de Recherches Economiques et Fiscales

Faire un don

Nos ressources proviennent uniquement des dons privés !

anglais
Accueil » La Coordination rurale se fourvoie avec sa demande d’« exception agriculturelle »

La Coordination rurale se fourvoie avec sa demande d’« exception agriculturelle »

par
908 vues

Le 2 mai, Le chef de l’État a reçu à l’Elysée les représentants du monde agricole pour « évoquer les perspectives de l’agriculture française et européenne. A l’issue de la réunion, la présidente de la Coordination rurale a déclaré sur France info qu’Emmanuel Macron était « prisonnier » du libre-échange. C’est « la mondialisation, la non-protection de l’agriculture qui fait qu’aujourd’hui nous sommes dans l’impasse ». Le syndicat appelle en conséquence à une « exception agriculturelle » afin de « protéger les agriculteurs ». « Nous attendons du revenu », a ajouté Véronique Le Floc’h sur BFMTV le même jour.

Souvent classée à l’extrême droite, la Coordination rurale veut donc que les agriculteurs soient encore plus « biberonnés » à l’argent public. Plutôt que de demander un interventionnisme accru et frelaté, elle ferait mieux de plaider en faveur d’une libération des agriculteurs qui (faut-il le rappeler ?) sont avant tout des chefs d’entreprise.

Libérer les énergies, lutter contre la bureaucratie, juguler le normativisme tant français que communautaire : finalement, les réformes qui doivent être menées dans le secteur agricole ne se distinguent pas de celles qui doivent être conduites dans les autres domaines.

Il ne faut pas une « exception agriculturelle », qui au demeurant… existe largement déjà ! Il faut mettre fin à l’exception française et plus largement communautaire.

Abonnez-vous à la Lettre des libertés !

Vous pouvez aussi aimer

Laissez un commentaire

5 commentaires

Pierrefeu Jean Louis 8 mai 2024 - 7:12

N importe quoi ! Elucubrations d’une minorité de pseudo intellectuels Français qui malheureusement sont aux manettes dans notre pays, les parisiens de salon . L on voit les résultats aujourd’hui.. dans tous les domaines . La France excellait dans de très nombreux domaines , energie, industrie, entre autres.. de Gaulle doit se retourner dans sa tombe !!! Si cela continue nous serons un califat en faillite..

Répondre
Dupond 8 mai 2024 - 9:34

 » lutter contre la bureaucratie, juguler le normativisme tant français que communautaire :  »
C’est bien de cela qu’il s’agit . Réviser en profondeur les aides de la PAC pour rééquilibrer entre agriculteurs des différentes productions , entre petites grosses structures .,Familiales et sociétés anonymes.
Et contrôler les entrées de produits agricoles pour s’assurer du respect des mêmes obligations que les français subissent

Répondre
Lucas 8 mai 2024 - 3:44

Comment voyez-vous la compétitivité entre des exploitations brésiliennes de dizaines de milliers d’hectares faisant jusqu’à 3 récoltes par an , les exploitations européennes d’une centaine d’hectares ,voire de plusieurs centaines d’hectares et des exploitations « familiales »africaines ou asiatiques de quelques hectares ? Ces dernières alimentent notamment les filières d’émigration vers les pays plus opulents.

Chaque pays ou grand groupe de pays devrait être en mesure d’organiser souverainement son agriculture pour maîtriser l’occupation de ses espaces et, surtout, la sécurité alimentaire de sa population.
Le libre-échange en agriculture c’est transformer les agriculteurs du monde en gladiateurs. Certes dans les combats l’agriculteur européen n’est pas le plus mal placé mais face à l’agriculteur ukrainien ou brésilien sa défaite est assurée. Satisfaction pour les européens : face aux paysans africains nous allons gagner.
En fait oui au libéralisme mais dans un cadre bien défini après que les priorités des pays où groupes de pays ( pour nous c’est l’Europe) soient établies et respectées. Cela ne passe pas par un formalisme soviétique tel qu’actuel. J’ai encore le souvenir de la PAC d’avant 1992. Et aujourd’hui, avec les moyens de communication et d’observation des cultures et des marchés, il me semble assez facile d’organiser les productions et les stocks sans imposer une bureaucratie stérilisante pour les filières.

Répondre
VETARD 9 mai 2024 - 10:43

La liberté oui mais à condition que les règles phytosanitaire demandées à nos agriculteurs soient aussi exigées aux autres.

Répondre
Albatros 16 mai 2024 - 2:13

La Coordination Rurale surfe sur le mécontentement pour avancer un agenda économique encore davantage socialiste alors qu’elle devrait promouvoir la production. Il ne faut pas que les agriculteurs aient « la production honteuse » et il faut les libérer des fantasmes façon « Martine à la ferme » qui les condamnent à rester tout petits.
Je préfère nettement une « ferme de 1000 » voire 3000 vaches (cela existe en Allemagne notamment) dans laquelle les animaux sont bien traités (et traits automatiquement par des robots modernes et propres) et où les humains le sont aussi (des salariés qui partent en vacances et des entreprises compétitives) à la généralisation des « bios », tant la vitrine proposée – comme dans le temps, façon régressive à la mode confédération paysanne – que celle de Thénardiers du « bio » qui maltraitent animaux et personnes en pratiquant une agriculture réservée aux bobos incapable de satisfaire la demande alimentaire.
Courage à ceux qui produisent !

Répondre