Fondée en 2019 à Blyth, dans le comté de Northumberland, la start-up Britishvolt, qui portait un projet de méga-usine (« gigafactory ») de batteries pour véhicules électriques, a été placée en redressement judiciaire le 17 janvier. Les programmes de recherche engagés par Britishvolt n’ont pu être financés faute d’investissements suffisants (Britishvolt n’a pu lever que 200 millions de livres, sur un coût total de 3,8 milliards de livres). Le personnel (environ 300 employés) a déjà été licencié avec effet immédiat et un cabinet (EY) va gérer la fermeture et le démantèlement de l’entreprise.
Si l’impact du contexte économique et géopolitique actuel n’a sans doute pas été sans conséquences sur les performances de la start-up (inflation, situation géopolitique, crise énergétique, etc.), sa faillite a néanmoins une cause plus profonde, à savoir la trop grande place donnée dans son fonctionnement aux principes du développement durable et de la RSE (responsabilité sociétale de l’entreprise).
« Nous sommes pleinement déterminés à aider le Royaume-Uni dans sa feuille de route vers le zéro émission nette », peut-on ainsi lire sur son site internet. D’où la décision de Britishvolt de produire des batteries lithium-ion, « respectueuses de l’environnement et à faible émission de carbone, qui font avancer la planète dans sa quête du net zéro ». Mieux : Britishvolt s’attachait à réduire le plus possible non seulement sa propre empreinte carbone, mais aussi celle de toute la filière à laquelle elle appartient, en réaménageant ses chaînes d’approvisionnement.
En outre, conformément aux principes du développement durable, Britishvolt disait vouloir œuvrer pour le bien des acteurs partie prenante et des « communautés locales », voire pour « l’avenir de l’humanité » tout entière… Toutes les activités de la start-up se trouvaient ainsi être en permanence évaluées au regard des critères de RSE.
Le cas Britishvolt nous montre ainsi quels risques court une entreprise qui poursuivrait des buts essentiellement collectivistes. N’oublions pas qu’une entreprise est avant tout un ensemble de contrats grâce auxquels une offre permet de satisfaire la demande du marché. Et n’oublions pas qu’une entreprise doit avant tout créer de la valeur pour ses actionnaires en offrant de la valeur à ses clients, et non faire des « acteurs partie prenante » une priorité absolue. Faute de quoi d’ailleurs, en cas de faillite comme ici, ce sont précisément ces derniers qui en subissent les conséquences de plein fouet.
4 commentaires
Bonjour, les adeptes du Green deal et du carbocentrisme commencent par déchanter ! Merci
Nouvelle preuve que gestion et idéologie ne font pas bon ménage…
Bonjour Pal, exactement, alors imaginons au niveau d’un pays, le notre, la France, bien que Macron et ses complices voudraient la voir diluée! Ce qui prouve une foi de plus que la Macronie aux ordres de UVD. Leyen, tous deux hystéro-carbo-climatiques, nous conduisent droit dans le mur à 80 mk/h. Merci. Libérez bien le bon C02
Bonjour, notez aussi que sous le label RSE, un patron perd la direction de son entreprise, c’est une sorte de nationalisation déguisée. La France devient clairement un pays néo-communiste avec un zest de national-socialisme d’origine verdâtre. Avec l’urgence énergétique, il est urgent de lutter contre ces idéologies déjà vécues avec douleurs par l’Europe. Merci. Bonne libération de C02