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Autorisation du hijab dans les compétitions sportives : la pudeur n’est pas où l’on croit

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La pudeur se définit comme le « mouvement excité par l’appréhension de ce qui blesse ou peut blesser la décence, la modestie, l’honnêteté ». Cette belle qualité, souvent galvaudée, semble être la condition indispensable au vivre-ensemble : chacun conserve en lui-même ses croyances et ses aspirations propres pour ne révéler à ses concitoyens que ce qui entretient l’esprit de corps.

A rebours de cette idée, le « mois des fiertés » (allant du 1er au 30 juin 2023) donne lieu à tout un déballage qui cristallise les différences, et parfois les incompatibilités, dans la sphère publique. Ainsi LinkedIn, un réseau social pourtant consacré au monde professionnel, affiche désormais des publications de cadres faisant leur coming out. Est-ce le lieu ? Est-ce judicieux ? A-t-on besoin de connaitre l’orientation sexuelle de son collègue, domaine intime s’il en est ?

Cette revendication des « fiertés » liées à l’appartenance à certaines minorités intervient également dans le domaine religieux, en particulier avec l’Islam. En témoigne le collectif les Hijabeuses qui a saisi le Conseil d’Etat en novembre 2021 pour réclamer le droit de jouer voilées lors des compétitions de football. L’article 1 de la FFF (Fédération française de football) proscrit en effet « tout port de signe ou tenue manifestant ostensiblement une appartenance politique, philosophique, religieuse ou syndicale ». Et à raison : popularisée par le film Invictus, l’idée que le sport unit au-delà des préoccupations religieuses ou raciales permet une véritable cohésion. Le rapporteur public du Conseil d’Etat s’est prononcé lundi 26 juin 2023 pour le retrait de l’article litigieux. En réponse, Gérald Darmanin alerte sur « un coup de canif contre le pacte républicain ».

Encore une fois, cette scission nationale est financée par les contribuables : née dans le giron de l’association grenobloise Alliance citoyenne, qui milite pour le burkini dans les piscines publiques, le collectif des Hijabeuses touche des milliers d’euros de subventions de la part de la mairie de Grenoble et de son maire Éric Piolle (EELV) et 60 000 euros de la Commission européenne.

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4 commentaires

nanard 28 juin 2023 - 7:23

Quand tout le monde aura compris le sens du mot « orthopraxie » , surtout les politiques, peut-être qu’il sera plus facile de comprendre le retour du religieux dans nos sociétés, en lieu et place des lois humaines, avec ses conséquences.

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Dorylée 28 juin 2023 - 9:28

Le comportement du rapporteur public du Conseil d’État est tout à fait emblématique de notre société actuelle où l’État dans son ensemble et l’immense majorité de nos élus préfèrent abdiquer plutôt que d’imposer la loi qui permet à tous de cohabiter. La loi sur la laïcité de l’État de décembre 1905 est pourtant très claire mais il faut l’appliquer et surtout proscrire absolument tout adjectif tendant à la vider de son sens : laïcité ouverte, laïcité apaisée, laïcité bienveillante, etc. L’article 1 de la FFF s’inspire directement de la loi de 1905 et l’abroger ne résoudra pas le problème du communautarisme dans le football, féminin mais aussi masculin où les comportements intégristes foisonnent. La République ne retient personne en captivité ; ceux que ses lois gênent sont libres d’aller s’installer dans un des 57 pays d’amour et de tolérance de paix et de liberté où les femmes peuvent jouer au football en burqa.
Rectification : on me dit que dans ces pays-là, les femmes n’ont pas le droit du tout de jouer au football quelle que soit la tenue qu’elles portent. Ça serait pire qu’en France ??? Non ?…

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Picot 28 juin 2023 - 12:29

Les Frères musulmans sont à la manœuvre. Notre France et ses coutumes est grignotée petit à petit. Comme des voix musulmanes permettent à certains d’être élus il ne faut pas trop résister, n’est ce pas. Surtout pas de vagues. Essayons d’aller jouer au foot au Maroc avec une grande croix sur le maillot démontrant que nous sommes chrétiens. Vous pensez que cela sera toléré? J’en doute fort.

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lionel2 3 juillet 2023 - 9:18 Répondre