En vertu de l’accord signé au mois d’octobre entre syndicats et patronat, l’organisme de gestion des retraites complémentaires des salariés du secteur privé AGIRC-ARRCO a acté la suppression, lundi 1er avril, d’une décote de 10 % des pensions qui touchait 700 000 retraités.
La mesure, instaurée en 2019, avait pour objectif de faire travailler un an de plus les salariés ayant cotisé suffisamment longtemps pour faire valoir leurs droits à la retraite. La fin du fameux malus, qui avait concerné 42 % des personnes qui avaient pris leur retraite depuis cinq ans, devrait coûter environ 500 M€ à la caisse de retraite complémentaire. Grâce à un excédent de 4,3 Mds€ l’année dernière, celle-ci a d’ailleurs largement de quoi se montrer généreuse.
Ses réserves, environ 78,5 Mds€, sont un gigantesque pied de nez au régime général, toujours aussi déficitaire, et attisent la convoitise d’un Gouvernement incapable de trouver des solutions pérennes au financement à long et moyen terme des pensions. À la fin de l’année dernière, l’exécutif avait déjà parlé de faire les poches d’AGIRC-ARRCO (à hauteur d’un à trois milliards d’euros) en prétextant l’impact de la réforme des retraites.
Vendredi 29 mars, les journaux Le Monde et l’Opinion révélaient que le projet était toujours sur la table, la ministre du Travail de la Santé et des Solidarités, Catherine Vautrin, ayant récemment brandi la menace auprès de partenaires sociaux.
Un peu à la manière de l’UNEDIC ou de la CIPAV, l’État, aux abois, attaque gravement la confiance des futurs retraités en les plaçant dans une situation d’insécurité juridique plus caractéristique des régimes autoritaires que des démocraties. Comme l’a justement rappelé Brigitte Pisa, la présidente d’AGIRC-ARRCO, l’argent versé par les salariés n’est pas de l’argent public : il leur appartient ainsi qu’aux retraités.
5 commentaires
L’AGIRC ARCO n’a qu’à rendre sa réserve à ses cotisants et retraités, quand il n’y aura plus rien dans la caisse, il n’y aura plus rien à piller!
Les cigales ont toujours vécu aux dépens des fourmis…
L’AGIRC-ARRCO ferait bien en effet de distribuer au mieux ses réserves avant que le rapteur étatique s’avance pour les voler…
En 1984, lorsque Mitterand a fait passer l’âge de départ à la retraite de 65 à 60 ans, je ne me souviens pas que le gouvernement ait décidé de verser des indemnités à AGIRC ARCCO pour compenser une perte de cotisations et un afflux de départs à la retraite.
Par ailleurs, les excédents s’expliquent pour partie par une gestion pilotée du différentiel de valorisation des points entre la valeur d’achat lorsque le salarié cotise et acquiert des points et la valeur de vente lorsqu’il s’agit de valoriser les points acquis pour le calcul de la retraite. Ce différentiel s’est toujours fait dans le même sens avec une valeur d’achat supérieure à la valeur de vente. Donc oui, ces excédents appartiennent bien à tous les salariés qui ont cotisé.
Le gouvernement n’en a que faire. On paye bien des impôts sur de la CSG/CRDS non déductible ou de la TVA sur des taxes dans nos factures de gaz et d’électricité. On paye bien notre électricité au plus fort, alors que le prix du gaz sur lequel ce prix est “indexé “ est redescendu au niveau d’avant le déclenchement de la guerre en Ukraine.
Qui ne se révolte pas consent.
Ce n’est pas de ma faute si j’ai commencé à travailler dés l’age de 16 ans. Ce n’est pas de ma faute si pendant 45 années j’ai cotisé pour ma retraite. Depuis plus de 40 années l’état dépense sans compter, le social nous coute trés cher surtout pour les émigrés qui affluent comme des mouches sur le miel. Réduisons le nombre de Sénateurs et de Députés prenons exemple sur d’autre pays. L’europe l’europe ! une vaste fumisterie où les pays qui la composent ne sont pas libre d’agir selon leurs constitutions. Le SOUVERAINISME des Pays comme le proposait notre regretté P.SEGUIN a été bafoué. Notre pays est sur le déclin et le plus terrible c’est que nous allons laisser à nos petits enfants l’ardoise. Réveillez-vous « Picards et Bourguignons » le choix de nos représentants lors des élections Européennes seront déterminantes pour notre avenir et surtout pour ceux de nos petits enfants. Vive la FRANCE libre et souveraine.
Erreur… vous n’avez pas cotisé pour votre retraite, vous avez payé celle des retraités du moment.