C’est à la mode de « faire payer les riches et les multinationales ». Mais ceux qui le réclament ne savent pas (ou ne veulent pas le savoir) que, lorsque les sociétés (IS) voient augmenter leur taux d’imposition, elles en répercutent le coût sur les consommateurs. Du moins en partie, dans la mesure où elles ne peuvent leur en faire supporter l’intégralité. Pour le reste, ce sont les salariés et les investisseurs qui doivent assumer. Dans la proportion de 50 à 70% pour les premiers et de 30 à 50% pour les seconds, ainsi que le montre une étude économique américaine.
Si vous consommez, vous payez l’impôt sur les sociétés. Si vous consommez et travaillez pour une société, vous le payez deux fois. De nombreux Américains ne paient pas d’impôt sur le revenu des particuliers, mais tous paient, indirectement, des impôts sur les sociétés. Une autre étude récente du Trésor américain confirme que 92,6 millions de familles, soit 49,5 % de toutes les familles américaines, paient, indirectement, plus d’impôts sur les sociétés que d’impôts sur le revenu des particuliers. Vouloir taxer encore plus les sociétés c’est taxer les salariés et les consommateurs.