Le dirigeant Hongrois, Viktor Orban, dont le régime proche de la Russie vient de prendre la présidence de l’Union, s’est rendu mardi en Ukraine, pour la première fois depuis le début de l’invasion russe il y a trente mois, signe de soutien politique inédit et bienvenu, mais brouillé par son appel à un « cessez-le-feu », à rebours des positions des Ukrainiens et de leurs alliés européens. Victor Orban a toutefois précisé que ce cessez-le-feu serait limité dans le temps et viserait à « accélérer les négociations de paix ». Les « initiatives » du président ukrainien « prennent beaucoup de temps, sont lentes et compliquées en raison des règles de la diplomatie internationale », a argué le responsable hongrois dont le pays vient de prendre la présidence tournante de l’Union européenne le 1er juillet pour 6 mois.
Au côté de son invité, le président ukrainien n’a pas réagi à sa proposition. Dans le passé, il avait déjà fermement rejeté l’idée d’une trêve avec la Russie, estimant que Moscou ne l’utiliserait que pour renforcer son armée. L’Ukraine voit le retrait des forces russes de son territoire comme un préalable à la paix, alors que Moscou réclame, avant toute négociation, qu’elle lui abandonne cinq régions et renonce à ses ambitions de rejoindre l’Otan, autant dire une capitulation.