La Chine a indiqué avoir trouvé une « solution » avec l’Inde sur un différend frontalier, après l’annonce la veille par New Delhi d’un accord avec Pékin sur des patrouilles dans des zones disputées le long d’une ligne de démarcation. Les deux géants asiatiques, pays les plus peuplés du monde, partagent une frontière d’environ 3.500 kilomètres. Essentiellement montagneuse, elle demeure une constante source de tensions, avec des accrochages sporadiques. Un affrontement au corps-à-corps à la frontière de la région chinoise du Tibet et de celle, indienne, du Ladakh avait fait en juin 2020 au moins 20 morts côté indien et quatre parmi les Chinois, selon des bilans officiels.
« Les deux parties sont parvenues à une solution aux questions concernées. La Chine fait part de son approbation. La prochaine étape consistera à mettre en œuvre avec l’Inde la solution mentionnée », a souligné le ministère chinois des affaires étrangères lors d’un point presse régulier.
Le ministre indien des Affaires étrangères Subrahmanyam Jaishankar a affirmé que le désengagement avec la Chine était « achevé » et que les détails seraient communiqués « en temps voulu ». La Chine est irritée par l’appartenance de l’Inde au « Quad », une alliance stratégique informelle regroupant aussi les Etats-Unis, l’Australie et le Japon pour contrer son influence militaire et économique. Bien plus, elle revendique la totalité de l’Arunachal Pradesh, un Etat montagneux du nord-est de l’Inde d’une population de 1.3 millions d’habitants qu’elle considère comme faisant partie du Tibet. Un conflit frontalier a opposé les deux pays en 1962 et s’est conclu par une victoire militaire chinoise.