« Voilà le plus grand danger qui menace aujourd’hui la civilisation : l’étatisation de la vie, l‘« interventionnisme » de l’État, l’absorption de toute spontanéité sociale par l’État ; c’est-à-dire l’annulation de la spontanéité historique qui, en définitive, soutient, nourrit et entraîne les destins humains.(…)
Le résultat de cette tendance sera fatal. La spontanéité sociale sera sans cesse contrecarrée par l’intervention de l’État ; aucune semence nouvelle ne pourra fructifier. La société devra vivre pour l’État ; l’homme, pour la machine gouvernementale. »
José Ortega y Gasset, La Révolte des masses (1929)