La présidence allemande du Conseil de l’UE a donné des résultats mitigés. Il est vrai, les dirigeants allemands ont empêché un désastre politique. Cependant, de nouvelles règles budgétaires gênantes ont été mises en place.
Lorsque l’Allemagne a pris les rênes en juillet 2020, la plupart des économies européennes subissaient de plein fouet la crise économique la plus grave depuis la Seconde Guerre mondiale. Et quel gouvernement pouvait être le mieux placé pour aider l’Union européenne?
En 2008, la plus puissante économie du continent était sortie de la crise avec un taux de chômage très bas, des excédents budgétaires et un secteur d’exportation florissant. En 2020, bien que le coronavirus ait initialement créé en Allemagne un choc économique comparable à celui des autres pays de l’UE, les prévisions montrent une reprise en forme de V, la plupart des secteurs atteignant presque les niveaux d’avant la crise au début de l’année prochaine. Son leadership devrait être particulièrement le bienvenu pour l’UE.
Sous la devise «Ensemble pour la relance de l’Europe», l’Allemagne a choisi six «principes directeurs». Le Conseil cherchera à assurer: La fin de la pandémie COVID-19 ainsi que la reprise économique/Une Europe plus forte et plus innovante/Une Europe juste/Une Europe durable/Une Europe de la sécurité et des valeurs communes/Une Europe forte dans le monde.
Les cinq derniers principes figurent depuis longtemps à l’ordre du jour de l’UE – des objectifs si vagues qu’ils ne seront jamais pleinement réalisables. L’objectif politique le plus immédiat et le plus urgent de la présidence allemande était d’amener les États membres à s’entendre sur le cadre financier pluriannuel (CFP, le budget de l’UE pour 2021-2027) d’une valeur de 1,1 billion d’euros et sur un nouveau fonds «Next Generation EU» (NGEU) de 750 milliards d’euros pour les aider à se redresser.
Avec le NGEU, l’Allemagne a implicitement permis à la Commission européenne de s’endetter à un degré sans précédent. La chancelière Angela Merkel a tenu à souligner qu’il s’agissait d’une mesure temporaire et ponctuelle. Mais beaucoup d’autres dans l’UE (y compris le ministre des Finances Olaf Scholz, candidat social-démocrate à la chancellerie) y ont vu une «révolution» conduisant à une dette collective permanente et à une augmentation des impôts européens. Ce changement clandestin des règles budgétaires européennes – qui doit encore être approuvé par les parlements – restera probablement l’héritage le plus marquant de la présidence allemande.
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