Ce livre est une réponse à tous ceux qui nous donnent des leçons de morale fiscale et sociale. Les politiques – de droite ou de gauche – veulent notre bien. Pour cela, ils soutiennent que la meilleure façon d’y arriver est la redistribution. D’où les impôts élevés, des taxes sur tout et des prélèvements directs ou indirects qui ne cessent de se multiplier. Voilà ce que serait une fiscalité « juste ». Mais cela a-t-il un sens ?
L’auteur se pose la question et donne des réponses bien argumentées. Il est éditorialiste au célèbre quotidien The Wall Street Journal et collaborateur à différents think tanks américains.
Il faudrait d’abord comprendre ce que veut dire une fiscalité juste. Que tout le monde soit au même niveau de richesses ? Cela signifierait qu’on confisquerait les fortunes des Bill Gates et autres Steve Jobs et qu’on les redistribuerait à tout le monde. Mais dans ce cas de figure, aurait-on d’autres Bill Gates et d’autres Steve Jobs ? Qui aurait encore envie de se lancer dans l’innovation, de prendre des risques, de mettre de l’argent et d’essayer de réussir ? En réalité, le problème est mal abordé par les politiques. Leurs réponses sont contraires au bon sens. Il faudrait plus de Bill Gates et plus de Steve Jobs pour que les autres s’enrichissent et non pas l’inverse. Le système le plus « juste » c’est celui dans lequel les pauvres peuvent devenir riches et non pas l’inverse. Si les 1 % des plus riches détiennent une très grosse fortune c’est qu’ils ont réussi. Et il faut rajouter que ces 1 % payent 70 % du total de l’impôt sur le revenu.
Très intéressante est aussi l’analyse de Moore sur les inégalités. Oui, on peut considérer que certaines inégalités se sont creusées, beaucoup plus dans des pays en développement rapide comme la Chine. Mais c’est aussi parce que les gens peuvent s’enrichir plus vite grâce aux opportunités économiques.
L’ouvrage est plein de statistiques de ce genre que, malheureusement, on ne retrouve pas dans les médias. Mais c’est à nous de les faire connaître pour dénoncer les mensonges des étatistes.