La philosophie du rebond. Voilà comment Julie Graziani a sous-titré son ouvrage qui est une ode à l’entrepreneuriat. Au travers de plusieurs histoires qu’elle a vécues en tant que conseillère pour entreprises en difficulté, allant de l’imprimerie à la messagerie rose, l’auteur livre le récit d’entrepreneurs et de salariés qui souhaitent relancer leurs activités.
Elle trouve, au sein de ces entreprises, des personnes inventives, prêtes à relever les défis d’une reconversion d’activité. Mais elle note également des travers qui empêchent parfois les Français d’avancer. On retrouve notamment des maux propres à notre pays : l’égalitarisme, la peur du risque, la honte de l’échec mais aussi de la réussite, le fatalisme, une préférence pour la sécurité et une certaine dose de naïveté.
Tous ces maux que Julie Graziani décrit induisent un certain « terrorisme moral ». Après être passé au-delà des interdictions et restrictions étatiques, et des prescriptions infantilisantes d’un Etat qui nous veut du bien, toute réussite et toute richesse (affichée ou non) sont en proie à la suspicion et au dénigrement. Si quelqu’un réussi, c’est parce qu’il a volé quelqu’un d’autre, qu’il s’est accaparé la plus grande part du gâteau. Or, l’auteur démontre que le gâteau n’est pas fixe, mais qu’il grandit à mesure que la réussite économique est présente. Réussite qui profite à tous et notamment aux Etats qui, lorsqu’ils baissent leurs impôts sur les sociétés, augmentent leurs recettes (p.59).
Comment alors se débarrasser de ce terrorisme moralisateur ? Comment faire de la France une terre de réussite ? Pour l’auteur, la réponse est en chacun de nous. Retrouver la confiance, devenir pleinement des individus libres et responsables. Mais pour cela, il est crucial d’en finir avec cet Etat-providence absolu qui bride toute initiative privée et subventionne le confort d’une vie sans risques. Il faut arrêter de subir et redevenir acteur de son destin. Il faut que la France et les Français retrouvent le goût de la liberté.
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Tout le monde peut s’en sortir, Julie Graziani
La providence : une définition qui m’a marqué : en faisant part de mon étonnement à un responsable de l’accueil d’un site religieux « Notre développement se fait grâce à des dons réguliers, mais de temps en temps la PROVIDENCE nous envoie un gros chèque » . Ce qui veut dire l’effort de tout les jours est payant, et de temps en temps la PROVIDENCE c’est comme les miracles ils sont EXCEPTIONNELS.