Et si , par son souci de l’universel, Bernard Deforge donnait un nouveau souffle à  la poésie ? Le titre allégorique de son dernier recueil est à lui seul une promesse, celle de l’éternel humain qui roule comme la roupie à travers « les parcelles du cosmos », tout en sachant que le bonheur est « un carré de cristal ». Sans doute l’helléniste puise son inspiration dans le tragique de la Grèce antique, soucieux de faire aimer l’existence sans en ignorer les angoisses métaphysiques. Ses poèmes éclectiques ne laissent aucun indifférent. Dans ses apostrophes aux petites filles Mona et Liselotte, comment ne pas songer à la Joconde ou aux aquarelles de Liselotte Vogel-Steinbach ?
Le poète ne reste pas à l’écart de la politique. Courageux il ironise sur cette « macronade », où le « en même temps » fait de Macron et Macronne un « couple de pierre » et de pitrerie européenne . « Les peuples sont en larmes », seul l’aveugle voit le coupable, « C’est votre jeune chef ». Heureusement Eros estompe les déceptions de la vie : « Au commencement était Amour » et puis la tendresse d’Hélène est toujours là , cette « parenthèse amoureuse » qu’il bénit même si au désir il « préfère l’esprit et l’infini ». Car celui qu’on appelle le Ressuscité, « s’Il n’est plus là , c’est qu’Il est là »…