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Retraites : le populisme ou la réforme ?

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Le gouvernement a lancé fin mai dernier une grande « consultation citoyenne » en ligne dont Jean-Paul Delevoye, le Haut-Commissaire à la réforme des retraites, a présenté les résultats ce jeudi. En cinq mois, plus de 35.000 contributions et 200.000 votes ont été recensés. Il ne s’agissait pas d’un référendum pour répondre à une question précise mais d’une invitation pour chacun à se prononcer sur la réforme.

Comme on pouvait s’y attendre, le résultat ressemble plus à une cacophonie nationale qu’à une « consultation ». Certains sont pour changer l’âge de départ à la retraite, d’autres sont contre, certains veulent un régime qui tienne compte des situations personnelles, d’autres veulent plus de taxes pour le financer… Il ne faut pas se faire d’illusions, rien d’exploitable ne pourra sortir de cette mise en scène populiste. Car il s’agit bien d’une initiative populiste de la part de technocrates et politiques qui n’ont pas le courage d’entreprendre la moindre réforme systémique, comme l’ont fait d’autres pays. La Suède a-t-elle organisé une « consultation citoyenne » sur le sujet avant de s’y attaquer ? Il n’en a pas été question, même les « partenaires sociaux » ont été écartés au profit de spécialistes des retraites.

Depuis le Livre blanc sur les retraites de 1991, les propositions se multiplient au même rythme que les rapports, les études et livres sur les retraites. Par dizaines et sans déboucher sur aucune vraie réforme systémique. Tout ce qu’on a fait jusqu’à maintenant, ce sont des changements à la marge, des mini-réformes paramétriques. Et à quoi servent le COR, le HCCR et tout autre organisme censé s’occuper de la retraite des Français ? La France n’a pas besoin d’une « consultation », le diagnostic est connu depuis longtemps. Il suffit de voir ce que les autres pays ont fait de mieux, adapter et réformer. L’IREF l’a montré aussi dans un récent rapport. Se cacher derrière le peuple sans agir c’est repousser encore plus la réforme.

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2 commentaires

Laurent46 18 décembre 2018 - 7:26

Populisme ?
Populisme, qu'est-ce que cela veut dire ? tout ce qui n'est pas du rang des énarques et Cie c'est du populisme ?
Les retraites comme l'assurance maladie étaient des fleurons de la France jusqu'à ce que l'Etat y mette son nez pour renflouer d'autres caisses, jusqu'au moment où les Enarques ont pris la direction de toutes ces caisses, jusqu'au moment où les syndicats ne pouvaient plus vivre grassement avec l'argent des adhérents. Maintenant c'est la débandade mais il ne faut surtout pas toucher aux privilèges ! Alors il faut trouver des solutions, de l'argent pour continuer à financer ces privilèges qui deviennent d'année en année plus nombreux et plus gourmands.

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CHARTIER 18 décembre 2018 - 4:21

L'ENA cette catastrophe nationale
Diminuer les dépenses de l’Etat, pour éviter d’avoir à trouver des recettes à « mettre en face », -donc de nouvelles taxes et impôts,- est plus conforme à une gestion de père de famille que de donner plus de revenus afin d’augmenter un pouvoir d’achat qui s’effritera très vite alors que la gabegie continue.
Pour moi je considère que la première mesure à prendre est de supprimer l’E N A. Rétablissons une école pour le corps préfectoral et une pour les Diplomates des Affaires Etrangères avec des promos équivalentes en nombres, aux mises à la retraite des années suivantes.
Introduisons la parité dans les bureaux des ministères (à réduire en nombre),: autant de hauts fonctionnaires que de salariés ouvriers, employés et cadres venant du privé avec au moins 5 ans d’expérience.
Actuellement tous les blancs becs qui gravitent dans les cabinets, les commissions, les hautes autorités pour ceci ou cela sont autant de parasites qui ne savent accoucher que d’instructions et de lois inadaptées au bon sens et à la compréhension des français moyens. Il devrait aussi leur être interdit de se présenter à toute élection autre que communale, (droit de tout citoyen de participer à la gestion de sa commune), ils ne sont pour le reste que représentants d’eux-mêmes, de leur caste (d’élites de la nation….comme ils disent !)
La frontière du périphérique leur permet de connaitre au mieux le Grand Paris limitrophe …mais la France, la vraie, ils ne peuvent que lui compliquer la vie par des textes qu’ils se plaisent à empiler.
Voir les codes du travail, de la route, pénal, de la Sécurité Sociale etc
Si en même temps, on supprime les cantons en leur substituant les Communautés de Communes ou d’Agglo., que le Département devient un arrondissement de Région avec les mêmes élus etc en un mot qu’on réduise pour de bon le mille feuilles Que chaque niveau fasse ce qu’il a à faire en le finançant, sans que les élus de bases soient obligés de courir la subvention… en faisant la manche pour rester poli, les dépenses pourront être mieux contrôlées , les ressources mieux utilisées. Vous avez tous vu les pancartes à l’entrée des chantiers expliquant le financement de l’Etat, de la région, du département, de la CDA : chacun a voulu un dossier, envoyé « des experts, mis son grain de sel (sinon de sable) participé à des réunions de coordination,
Au passage on pourrait écouter un certain nombre de recommandations de la Cour des Comptes et lui confier un pouvoir coercitif, faisons siéger des retraités du privé dans les instances prévues pour régler leur cas, réduisons le nombre de Sénateurs de moitié, supprimons (ou fusionnons le Conseil Economique) .. « y’a d’la belle ouvrage sur le tas »
Combien de Comités Théodule aux avis consultatifs mais qui freinent les réalisations
Etc etc

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