Dans un entretien accordé à La Tribune Dimanche, la candidate que veut imposer le Nouveau Front populaire (NFP) pour Matignon, Lucie Castets, a notamment déclaré qu’« il n’[était] pas juste que les revenus du capital soient moins taxés que ceux du travail ». Il est communément admis par la classe politique française en général et la gauche en particulier que la fiscalité pèserait trop sur le travail et pas assez sur le capital. En conséquence de quoi il conviendrait, à des fins redistributives, de rééquilibrer la situation en faveur du travail – ou plus exactement en défaveur du capital. Le NFP propose ainsi de revenir, tout en les durcissant, aux mesures prises sous le quinquennat de François Hollande, où les « revenus » du capital et les plus-values avaient été agrégés aux revenus du travail pour être soumis au barème progressif de l’impôt sur le revenu. Pourtant, du point de vue de l’efficacité économique comme du point de vue de l’équité sociale, il ne serait pas « juste » de taxer au même niveau les revenus du capital et les revenus du travail.
L’assiette de l’impôt sur le revenu est composée à la fois de revenus du travail et de revenus de l’épargne ou du capital, par le biais des revenus patrimoniaux catégoriels que sont les revenus fonciers, les revenus mobiliers et les plus-values sur immeubles ou sur valeurs mobilières. Bien qu’il puisse prêter à confusion, l’emploi indistinct des vocables « épargne », « capital » et « patrimoine » pour désigner ces revenus renvoie dans les faits à une même réalité économique. Le « capital » est formé à partir des différentes couches d’« épargne », dont l’accumulation dans le temps forme ensemble le « patrimoine ». À la fin d’une période donnée, le patrimoine est économiquement équivalent au patrimoine du début de cette même période, augmenté de l’épargne et du rendement obtenu sur le patrimoine tout au long de la période sous déduction de la consommation de cette épargne. C’est le rendement de ce patrimoine qui produit les revenus, sous forme de loyers, d’intérêts, de dividendes ou bien d’une valorisation du patrimoine (plus-values immobilières, sur valeurs mobilières ou sur biens meubles).
Bref, l’épargne ou le capital correspond à la fraction non immédiatement consommée des revenus du travail nets d’impôt sur le revenu. Épargner revient donc pour le contribuable et agent économique à différer dans le temps la consommation d’une partie de ses revenus du travail, et donc à se priver d’une consommation présente en vue d’obtenir un pouvoir d’achat supplémentaire dans le futur. On pourrait admettre que les revenus du capital soient taxés comme ceux du travail, mais à condition que le capital ne soit pas taxé par ailleurs, Or en France le capital est surtaxé : IFI, taxe foncière, droits prohibitifs d’enregistrement sur les cessions et surtout les transmissions… Soit le capital est taxé et ses revenus doivent être moins ou pas taxés, soit il ne l’est pas et ses revenus peuvent être taxés comme ceux du travail. C’est une question d’équité. Et si les plus-values sur le capital sont taxées, la justice veut que soit déduit de la base d’imposition l’augmentation de valeur due à la seule inflation.
D’autant plus que le capital est l’une des composantes principales de la croissance économique puisqu’il permet de financer les investissements qui permettent l’acquisition de biens et de techniques nouvelles de production. Moins de capital accumulé signifie moins d’investissement, subséquemment une productivité du travail et une croissance économique plus faibles, et un chômage plus élevé si les salaires réels sont rigides, au détriment des travailleurs les moins qualifiés que la gauche prétend pourtant « aider ».
S’ils doivent être imposés, les revenus du capital (c’est-à -dire le rendement de celui-ci) n’ont aucune raison économique logique de l’être comme les revenus du travail déjà soumis au barème progressif de l’impôt sur le revenu – ce d’autant moins que les revenus et plus-values taxés sont définis en termes nominaux et qu’il n’est donc pas tenu compte de l’érosion de la valeur de l’actif induite par le taux d’inflation de l’économie.
10 commentaires
Les français ont vraiment un problème avec l’argent. Le secteur public passe son temps à dépenser l’argent de sa collecte fiscale. Le résultat de sa gestion est plutôt calamiteuse.
Il n’a aucune volonté ni compétence pour y remédier . Tous les artifices des politiciens ne vont pas dans un retour au bon ordre mais entretiennent une situation insupportable.
L’argent est fait pour travailler pour circuler. À chacun d’y prendre sa part. Alors que penser du livret A. Qu’en fait l’état,,, c’est une ressource à bon compte comme le SMIC un salaire de référence plutôt basse.
L’épargne est ce qu’il reste après que la richesse créée ait subit l’impôt, donc une valeur qui à déjà été imposée.
L’épargne est:
– soit dépensée en jouissance, elle est alors soumise à la TVA.
– Soit investie dans des entreprises permettant la création de richesses pour la nation et à d’autres citoyens d’avoir un emploi.
– Soit investie dans de l’immobilier permettant à d’autres citoyens de se loger.
Dans ces deux derniers cas, l’individu se prive de la jouissance des son épargne au profit de ses concitoyens ce qui est en soit déjà une contribution essentielle à la collectivité. Le plus choquant c’est qu’elle soit , en plus, imposée !!!
… encore et toujours l’inversion des valeurs de la gauche inhumaine!
Si le docteur es « économie » lucie le dit, c’est forcément …. faux !
Il suffit d’analyser le programme économique de LFI pour se rendre compte que même chavez ne pouvait faire pire !!!
J’ose juste espérer que Monsieur Melenchon qui est lui un millionnaire ( sans jamais avoir bossé de sa vie tout comme Attal d’ailleurs) j’ose espérer puisqu’ils détestent tant les riches qu’ils paieront eux aussi leurs soultes sur leurs patrimoines
Sans blaguer, ces gens imposent aux gueux que nous sommes sans s’imposer à eux même. Autrement dit on continue avec les castes et les privilèges des bons à rien a l’image de Lucie Castets au regard de l’état financier de la ville de Paris ( veut-on vraiment la même chose pour le pays ? ) la place de ces gens n’est pas aux manettes du pays, mais bel et bien en prison
A y regarder de près, taxer les revenus du capital comme ceux du travail ne serait pas si mal mais il faut tout considérer:
Certes, les revenus du capital seraient soumis au barème progressif. Mais :
La CSG doit passer de 17,2% à 9,7% comme pour les revenus du travail avec une part déductible.
Les dividendes, comme les salaires, doivent aussi être distribués avant impôt sur les bénéfices (c’est à dire, déduits des bénéfices), ce qui permet à l’entreprise de distribuer 25% de plus. Aujourd’hui, les dividendes sont imposés deux fois : sur les bénéfices (25%) et via la flat tax (30%), soit 48% au total (plus que le tranche maximum de 45% du barème progressif). C’était la justification de « l’avoir fiscal » qui fut supprimé en 2004 et qu’il faudrait alors rétablir.
Quand aux plus-values, si elles doivent être soumises au barème progressif, les remarques précédentes s’appliquent avec, en plus, la nécessité de taxer les plus-values net d’inflation (inflation déduite) afin d’éliminer l’effet de l’inflation comme c’est le cas pour les salaires avec la valorisation annuelle des tranches du barème.
Au bout du compte, à condition de tout considérer, taxer les revenus du capital comme les salaires ne serait pas une si mauvaise chose !
l’Etat français est un gros voyou, tout le monde le sait. Un VOLEUR pour dire les choses clairement.
*** spécialiste des taxes sur les taxes. Un exemple : le carburant. Les taxes ( 60 % du prix) sont soumises à la TVA !!
*** dans l’immobilier, les revenus sont soumis à l’ I R comme si c’était un salaire , depuis ce génie de Hollande. Mais il y a en plus la Taxe Foncière ( = presque 2 mois de loyer !!) . Soit double taxe !! , ou triple , ça dépend comment on compte.
Il est évident que la T F doit être déduite de l’impôt !!
Cette accumulation de taxes se retourne contre les locataires au final, voir les problèmes du secteur.
L’Etat est en grande partie responsable de la pénurie et du coût insensé des locations .
La France est la championne du monde des prélèvements obligatoires. Les Francais ont un pouvoir d’achat minable parce que leurs revenus et leurs capitaux sont ponctionnés comme nulle part ailleurs pour nourrir un mammouth qui gaspille leur argent pour le distribuer à n’importe qui où pour faire n’importe quoi.
Il n’y a plus assez de producteurs de richesses (salariés, indépendants et commerçants du privé) et les crétins élus n’ont toujours pas compris que la taxation ne fait que tuer l’économie Française et appauvrir les classes moyennes.
Par comparaison aux USA, la classe moyenne Française est quasiment pauvre alors que la classe moyenne Américaine est riche selon les standards français.
Le service public Francais présente un avantage mais il est tres loin de valoir ce qu’il coute à cause du poids du mammouth et du gaspillage.
Il faut être expatrié pour s’en rendre compte.
Les partisans de la taxation pour financer les dilapidations d’un mammouth obèse est un spectacle tragique vu de l’étranger.
Le bareme progressif c’est la satisfaction des envieux
Ni le travail ni le capital ne doivent être taxés car cet argent ne sert qu’à nourrir les parasites professionnels d’état.
C’est ce raisonnement et ce discours que vous devriez tenir comme bastiat avant vous.
Si le capital vient de l’épargne, les sommes en question ont déjà payé l’impôt sur le revenu. Si il vient de l’héritage, il a déjà payé l’impôt sur les successions