Entre autres médias, l’hebdomadaire Franc-tireur a récemment mis en exergue le chiffre suivant : selon le dernier baromètre CSA Research pour Cofidis, publié dans Le Figaro du 20 septembre, les Français auraient en moyenne besoin de 588 euros supplémentaires pour vivre correctement. Un record depuis 12 ans, rappelle Franc-tireur. Une situation qui est allée en s’aggravant ces dernières années : il leur manquait 510 euros en 2022 et 467 euros en 2021. En outre, selon cette même étude, plus de la moitié des Français ont peur de voir leur pouvoir d’achat s’éroder ces prochains mois. Principale cause pointée du doigt : l’inflation, notamment pour ce qui concerne l’alimentation, l’énergie et les transports.
« Contre l’inflation, peut-on lire avec inquiétude dans le même numéro du Figaro, les ménages comptent principalement sur l’État, qui apparaît comme l’organe le mieux placé pour réguler les prix ». Alors qu’il est plus que jamais nécessaire à la bonne santé économique de notre pays de réduire drastiquement les dépenses publiques, d’alléger le poids d’une fiscalité confiscatoire qui pèse sur les individus et les entreprises, d’arrêter de piller la richesse nationale pour subventionner et redistribuer tous azimuts, bref alors que la nécessité d’un désengagement massif de l’État de la vie économique se fait de plus en plus pressante, les Français semblent vouloir toujours plus et non moins de régulation étatique… Mais ne faudrait-il commencer par faire diminuer de manière importante toutes les charges sociales, aussi bien salariales que patronales, qui, comme cela a déjà été montré, sont en réalité payées par le salarié ? Mieux : pourquoi ne pas en profiter pour faire adopter la réforme du salaire complet, consistant à verser au salarié son salaire augmenté de toutes les cotisations sociales aujourd’hui payées par l’employeur, c’est-à-dire l’entièreté des fruits de son travail ? Cette mesure aurait un double mérite : d’une part, faire prendre conscience à davantage de Français de la part réelle de leur salaire qui est purement et simplement confisquée dans le système actuel ; d’autre part, leur permettre de cotiser librement aux assurances choisies par eux. Ce n’est pas plus mais moins d’État qu’il nous faut pour lutter contre l’inflation et favoriser le pouvoir d’achat de nos concitoyens, ainsi que davantage de liberté et de responsabilité individuelles.
3 commentaires
Mais pour baisser taxes et charges il faut réduire drastiquement tous les assistés, rentiers et fainéants que la République a sus fabriquer. Et là c’est une autre histoire.
Un régal cet article!!!
Cela fait plus de 30 ans que j’attends ce discours. A l’époque j’avais fait une analyse sur les salaires dans mon entreprise et j’étais parvenus au constat suivant:
La ponction, tous prélèvements cumulés*, sur le fruit du travail du salarié se présentait grossièrement de la façon suivante:
– Smicard, environ 50% (la moitié)
– Technicien environ 66% (les deux tiers)
– Ingénieur: environ 75% (les trois quarts)
Pour conclure qu’il fallait être gonflé pour prétendre que nous vivions dans un pays « ultra-libéral » !
* Les plus voyants: Charges « patronales » (!) + impôts + estimation TVA…
Ca tombe bien : Macron a annoncé 40 milliards de dépenses en 2024 pour la transition énergétique, soit plus de 500 € par Français : il n’y a qu’à arrêter ces dépenses inutiles.