L’IREF rend publique la lettre du président de l’Association des Conservateurs des Hypothèques demandant une hausse de leurs rémunérations au Directeur général de Bercy. En pleine crise économique et alors que le privé étouffe sous les prélèvements obligatoires et s’enfonce dans le chômage, ces grands privilégiés touchent déjà plus de 21 000 euros par mois. Et ils en veulent encore plus. Scandaleux.
Chargés de la tenue du fichier immobilier, ce travail les « occupe au mieux deux jours par semaine », d’après certains fonctionnaires de Bercy. Rémunérés aussi en fonction des ventes sur le marché de l’immobilier (en prélevant une fraction des sommes versées par les usagers à l’occasion des transferts de propriétés portant sur des immeubles), les conservateurs des hypothèques sont régis par une loi du 21 ventôse An VII (le 11 mars 1799), après avoir été créés par un édit de 1771. Le statut bénéficie à quelque 350 hauts fonctionnaires, cadres supérieurs de Bercy. Temps de travail bien réduit, les conservateurs des hypothèques sont en plus assistés par 5 000 autres fonctionnaires. Et leur retraite dépasse de loin la moyenne des autres Français : 75 % du dernier salaire. Ce n’est pas par hasard si M. Jean-Christophe Le Duigou, spécialiste des retraites à la CGT, a intégré ce corps deux ans avant de partir à la retraite.
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