Le masque sert aussi à cacher les impôts nouveaux. Certes MM. Macron et Le Maire ne cessent de répéter qu’ils ne proposeront pas de nouveaux impôts. La guerre contre la Covid l’exige, disent-ils en chœur. Mais ils se battent tous les jours pour que l’Europe acquière une souveraineté fiscale, c’est-à-dire qu’elle lève de nouveaux impôts, ce que les traités actuels ne lui permettent pas. L’idée est donc que la France ne crée pas d’impôts mais que les Français soient taxés… par l’Europe ! Certes, le gouvernement répondra que ses propositions visent surtout à taxer les GAFA. Mais Si les Google-Apple-Facebook… sont davantage taxés, ils répercuteront ces impôts nouveaux sur leurs prix à leurs annonceurs ou autres partenaires.
Les impôts hors budgets
Un autre moyen de lever de nouveaux impôts sans le dire est de faire payer directement aux entreprises les aides sociales ou économiques accordées aux Français. Rien ne passe alors directement par le budget de l’Etat. C’est le cas des certificats d’économie d’énergie – CEE – dont le ministère de la Transition écologique a annoncé l’augmentation sensible du volume le 16 septembre. Le subterfuge (que nous avions déjà analysé il y a deux ans) consiste à obliger des acteurs privés (fournisseurs d’énergie, grande distribution… appelés précisément les « obligés ») considérés comme de gros émetteurs de carbone à financer les ménages pour la rénovation de leur logement via ces CEE qui leur sont attribués comme crédit à imputer sur leur impôt sur le revenu ou ils leur sont remboursés. Cette vaste manipulation s’appuie sur la contrainte réglementaire qu’elle fait peser sur les « obligés » pour financer sans bruit et hors budget des dépenses d’économie d’énergie que l’Etat enregistre néanmoins à son profit au titre des actions « écologiques » qu’il entreprend ! Ce système incroyable est peut-être illégal, car il dissimule la réalité des prélèvements obligatoires. Il est au surplus peu efficace comme le constatait déjà en juillet 2014 un rapport de l’Inspection des finances. Celui-ci observait également que ces CEE conduisaient à des décisions de maigre rationalité économique de la part des « obligés » autant que des consommateurs. Un recours pourrait peut-être être déposé à l’encontre de ces dispositions. En attendant, tous les usagers du téléphone sont assaillis d’appels publicitaires de la part d’entreprises qui cherchent des pigeons pour faire rénover leur logement dans des conditions parfois douteuses et à prix fort.
L’inspection des Finances en éclaireur de l’impôt
Par ailleurs, à la demande de l’ancien Premier ministre, l’administration a rendu un rapport le 15 septembre sur le financement de la dépendance. Il faut trouver des milliards. C’est très simple, explique l’inspecteur des Finances Laurent Vachey en charge de cette étude : à coté de quelques pistes de détail, il lui apparaît qu’il suffit de taxer les riches et les retraités. C’est d’autant plus simple, pense-t-il sans doute, que les riches sont souvent retraités. Pensez donc, écrit-il, les retraités gagnent en moyenne110% du montant des revenus des actifs, comme sil n’était pas normal et souhaitable qu’après 45 années de travail et d’épargne on puisse gagner un peu plus que ce qu’on gagnait au mitan de sa vie active!
Le pire est que, réfléchissant sur le financement de la dépendance, à aucun moment cet inspecteur des Finances ne s’interroge sur un autre moyen éventuel, qui serait de faire des économies ailleurs. Le chantier est pourtant vaste, à commencer peut-être par la suppression d’une grande partie de ces inutiles et parfois fiscalement pervers inspecteurs des Finances. Il serait possible de reculer l’âge de la retraite, d’aligner la retraite des fonctionnaires sur celle du privé, de limiter les dépenses en faveur du logement social qui représentent 1,3% en France contre 0,7% dans l’UE, d’augmenter le reste à charge de l’assurance maladie qui est, à 6,9%, le plus faible du monde, plus généralement de réduire sensiblement les dépenses sociales (34,1% du PIB) pour les mettre au niveau de la moyenne européenne (27,9% selon Eurostat), de supprimer beaucoup d’aides aux entreprises qui n’ont pas à vivre aux crochets de l’Etat… Des tombereaux d’économies sont possibles.
4 commentaires
Bureau, économies et dons
Il faut bien payer le remise à neuf pour 930 000 € le bureau Présidentiel ! avec l'argent versé par l'Europe pour remettre l'économie en route ! Tant que les Français feront des économies tous les mois et qu'ils donneront aux associations le tout comptabilisés par l'Etat, les taxes vont augmenter. L'Etat Français ne peut pas admettre que les uns ou les autres fassent des économies voire même deviennent propriétaires. Tout argent dans aller directement dans les poches ou le bien-être de l'Etat et de ceux des collectivités locales. Et on veut faire une nation dynamique avec tout cela …. Je me pose une question grave " n'est-ce pas les seuls casseurs des zones qui ont raison" les seuls qui osent encore s'attaquer à un organisme mafieux des élites et de la politique Française ! les seuls qui restent lucides et dynamiques ! j'ai honte de le penser mais c'est peut-être la seule bouée de sauvetage qui reste à la France.
La parole est d'argent
Pa d'impôts supplémentaires nous disent ils, là la parole est d'argent. Mais pour les taxes, qui vont bien sûr augmenter, le silence est d'or : l'art de prendre les Français pour des imbéciles. Ce qui compte est ce qu'on nous prend dans nos poches, peu importe la dénomination. Heureusement personne ne croit ce ramassis de bras cassés qui prétendent être des hommes politiques. Faire des économies dans le secteur public? Ça ne leur vient même pas à l'idée : ils sont formatés pour que toute action passe par l'Etat, celui ci devant tout contrôler. Ils pensent, par dessus le marché, que ce sont eux qui font tourner le pays!! Efficacité? Nulle, voire catastrophique, on vient de le voir avec cette crise sanitaire. Et on en revient toujours au même problème : l'UE ne nous veut aucun bien. Merci Sarkozy qui prétend adorer la France et qui l'a copieusement trahie avec le "traité" de Lisbonne.
taxes cachées
Déjà signalé dans ces colonnes le montant exorbitant du total des taxes (environ 60%) appliqué sur le total HT de l'abonnement et de la consommation des factures émises par EdF.
Pas facile de s'y retrouver,justement,dans le méandre des différentes appellations des rubriques de ces factures. Pour vérifier il suffit de diviser le montant total à payer par le total HT de l'abonnement et de la consommation pour trouver un coefficient d'environ 1.60 !
Au tout début de cette "découverte"signalée à l'IREF en 2012,je crois,ce montant était "seulement" de 53 %!
En parlant d'impôt sournois…
Le masque obligatoire est un impôt sournois. Entre la TVA que l'Etat se prend sur les masques, et les éventuelles verbalisations, si ça n'est pas un impôt, je me demande bien ce que c'est. D'ailleurs, sur mon masque, j'écris au feutre 'impôt COVID'. Mon masque a beaucoup de succès, surtout auprès des conducteurs de bus qui sont morts de rire (jaune).