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Pour Yaël Braun-Pivet, une hausse des impôts ne doit pas être un « tabou »

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C’est désormais officiel. Le déficit public de l’Etat a atteint 5,5 % du PIB pour 2023 au lieu des 4,9 % prévus initialement (le seuil européen est de 3%). Le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, a affirmé dans la foulée son opposition à une hausse des impôts. Pourtant, d’autres figures de la majorité gouvernementale ne sont pas de son avis. Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale, était interrogée par Apolline de Malherbe sur RMC/BFMTV , lundi 25 mars, et pour elle, la hausse des impôts ne doit pas être un « tabou ». Selon ses dires, il faut « regarder toutes les options » que ce soit du côté des dépenses « pour dépenser moins », ou des « recettes », estimant que cela est du « bon sens » de « réduire les dépenses et augmenter les recettes quand la situation ne va pas bien ».

Diminuer les dépenses est effectivement du bon sens. En 2022, le taux des dépenses publiques en France s’élevait à 58,1 % du PIB contre 49,8 % pour la moyenne des membres de l’Union européenne. En comparaison, il était de 49,7 % en Allemagne, 44,5 % aux Pays-Bas, 39,4 % en Estonie et de 21,4 % en Irlande.

En revanche, vouloir augmenter les recettes relève plutôt de l’appétit socialiste. La France est la championne des dépenses, mais aussi de la pression fiscale ! Les recettes fiscales en % du PIB étaient les plus élevées en France selon l’édition 2023 des « Statistiques des recettes publiques » de l’OCDE. Ce taux était ainsi de 46,1 % dans l’Hexagone contre 34 % pour la moyenne de l’OCDE. Il était de 39,3 % en Allemagne, 38 % aux Pays-Bas, 33,2 % au Canada ou encore de 27,2 % en Suisse et 20,9 % en Irlande.

Alors, à la vue de ces chiffres, la France devrait arrêter de dépenser à tout va et penser à une grande réforme de baisse de la dépense publique  plutôt que de vouloir encore ponctionner toujours plus les individus et les entreprises. Alors qu’ils sont les plus taxés et imposés dans le monde, estimer qu’une hausse des impôts peut être envisagée est la preuve d’un réel mépris pour les Français, vus comme des vaches à lait servant à corriger les inconséquences budgétaires de leurs dirigeants. La France dépense plus, sans aucun résultat bénéfique par rapport à ses voisins. Mme Braun-Pivet, il serait temps d’essayer de mettre l’Etat au régime.

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4 commentaires

Roven 27 mars 2024 - 8:43

La cigale ayant chanté tout l’été… accuse la fourmi de ne pas travailler suffisamment et va lui demander de payer encore plus d’impôts.
Incroyable : ce pouvoir dépensier s’aperçoit qu’il « se trouve » face à un mur, et ce n’est pas de sa faute !

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Laurent46 27 mars 2024 - 10:13

Bien entendu que NON, une hausse des prélèvement dans le pays déjà le plus taxé au monde ne doit pas être un « tabou » surtout pour les assistés et les rentiers de la République qui s’augmentent juste avant l’annonce de la Katastrophe. Les Derniers en Europe mais les premiers avec un verbe puant.
Et on n’a pas encore l’ardoise finale des JO ! La grande parade du Roi de la boxe déficitaire et de ses fous
Mais cela ne semble pas atteindre les Républicains persuadés qu’ils sont les meilleurs et que l’argent gratuit va continuer à couler à flots. Comme disent la majorité des crétins dans les médias « on peut accueillir toute la misère du monde nous sommes dans un Pays de Droit » et les devoirs sont les loisirs.

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Oncpicsou 27 mars 2024 - 10:16

J’attend avec impatience celui qui dira:
« Réduire la redistribution ne doit pas être un tabou » !

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Lermant 27 mars 2024 - 8:39

A titre personnel, je serais prêt à payer plus d’impôts à condition de régler les problèmes (payer la dette) et non financer un puits sans fond comme je le fais depuis trop longtemps. C’est comme lors d’une inondation: il faut d’abord couper l’eau pour, ensuite, se retrousser les manches pour la vider.
M le Maire, stoppez l’hémorragie, faites les économies nécessaires pour ramener le déficit à 0, et vous verrez que les contribuable seront alors heureux de payer pour apurer la dette devenue sous contrôle. Dans la foulée, inscrivez l’obligation de faire (et respecter!) des budgets à l’équilibre dans la Constitution, nos enfants vous en remercieront !

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