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Le meilleur plan d’austérité c’est la privatisation

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Nicolas Lecaussin, Directeur du développement de l’IREF, rappelle qu’il existe une autre façon de faire baisser la dette : les privatisations.

Le gouvernement a présenté début septembre un plan « d’austérité » qui, en réalité, n’est qu’un plan de hausse d’impôts. Si, pour cause d’élections, les politiques ont peur de faire les économies qui s’imposent à la France pour faire baisser les dépenses publiques, il existe une autre solution qui n’a pas vraiment été mise en pratique sous Sarkozy : la privatisation. L’Etat français est encore actionnaire – principal ou secondaire – de nombreuses entreprises et autres organismes publics et para-publics. D’après Bercy (Etat actionnaire, Rapport 2010), le bilan de l’Etat actionnaire s’élève à 660 Mds d’euros en 2009 contre 533 Mds en 2008. L’Etat est encore présent dans les industries de la défense dont GIAT Indusries, EADS (15 %), SAFRAN (39 %) et THALES (27 %), les médias audiovisuels, Charbonnages de France et les infrastructures de transport (Aéroports et ports). Il détient 75 % d’EDF, 37 % de GDF-Suez, la RATP et la SNCF et 15 % d’Air France-KLM, La Française des jeux et La Poste, 13 % de France Télécom et 15 % de Renault, ainsi que de nombreux bâtiment publics. Est-il normal que l’Etat soit encore présent dans tous ces secteurs économiques ? La mise en vente de plusieurs entreprises rapporterait de l’argent dans ses caisses et allégerait au moins partiellement une dette qui dépasse les 1600 Mds d’euros (à ce sujet, lire aussi l’excellente analyse de l’éditorialiste Jean-Francis Pécresse dans Les Echos du 12/09) .

Le portefeuille des participations de l’Etat dans les entreprises de transport et les aéroports valent environ 140 Mds d’euros alors que la vente de son patrimoine immobilier rapporterait 50 Mds d’euros. Pourquoi ne pas privatiser les HLM comme cela figurait dans le programme du candidat Sarkozy en 2007 ? Une privatisation ne serait-ce que partielle du parc social public apporterait à l’Etat plus de 50 Mds d’euros. Des possibilités existent pour renflouer les caisses de l’Etat sans s’attaquer aux poches des contribuables. Pourquoi s’en priver ?

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4 commentaires

Anonyme 16 septembre 2011 - 8:40

privatisations
Cher Monsieur Lecaussin, je trouve votre analyse très pertinente et la partage entièrement. Toutefois, je pense qu’il faudrait aller beaucoup plus loin en termes de privatisation. La Sécu (= les caisses d’assurances sociales publiques) et l’Education Nationale (= les établissements d’enseignement) seraient les prochains candidats à privatiser d’urgence: d’après les nombreuses études que j’ai lues sur ces sujets (dont certaines je crois avec votre participation), il semble que plusieurs centaines de milliards. Bien à vous, Ludovic PENIN d’euros par an d’économies seraient à la clé. Les mesurettes actuelles sont donc un scandale et de la poudre aux yeux démagogique!Bien à vous, Ludovic PENIN

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Anonyme 16 septembre 2011 - 6:15

Privatisations
Entièrement d’accord …. Malheureusement, le Gouvernement a peu agi et en ce moment, étant donné l’état de l’économie et de la Bourse, le moment est défavorable; sans compter les élections à venir !

Vous pourriez également envisager la « privatisation » de la Sécurité sociale, branche maladie et son remplacement par des mutuelles (comme en Suisse).

La gestion serait meilleure et couterait certainement beaucoup moins cher à l’Etat.

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Anonyme 17 septembre 2011 - 5:46

privatiser
Les participations de l’Etat dans de grandes entreprises s’accompagnent de postes d’administrateurs très bien rémunérés, attribués par cooptation à des hauts fonctionnaires « méritants » mais bien décidés à en faire le moins possible pour défendre les parts de l’Etat. Ce qui fait que, lorsque les affaires tournent mal, l’Etat remet au pot pour sauver l’entreprise, mais ne tire aucune conclusion sur son manque d’influence sur la gouvernance défaillante.

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Anonyme 22 septembre 2011 - 7:56

Pas d’accord.
Pour une fois je ne suis pas d’accord. Les secteurs stratégiques doivent être verrouillés. Si nos ports étaient rachetés par les Chinois, et l’EDF par les Arabes, nous perdrions notre indépendance économique sur notre propre sol. Les Roumains ont vendu leur économie à l’étranger. Résultat : un sentiment d’abandon, de découragement de la part des Roumains, convaincus d’avoir été pillés. Regardez : nous avons octroyé la concession des autoroutes à une société espagnole qui gagne de l’argent toutes les fois qu’un automobiliste français emprunte ses voies. Il ne faut pas être naïf.

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