Si le macronisme a autant de compagnons de route ce n’est pas un hasard. Plus il s’occupe du peuple, plus un courant politique attire les admirateurs. Non pas parce que l’idéologie macronienne s’appuierait sur de solides bases philosophiques mais parce qu’elle répand la nécessité de la « prise en charge » des Français par un Etat omniscient et omnipotent. C’est le cas en économie et aussi dans la vie de tous les jours.
Une société « collectivisée »
Les députés par exemple sont prêts à légiférer sur l’interdiction de la fessée et sur l’âge du consentement sexuel : 11 ans, 13 ans, 15 ans ? En tout cas, un adulte ayant récemment eu des rapports avec une gamine de 11 ans n’a pas été poursuivi. Dans un grand élan de solidarité féminine, le président Macron a annoncé samedi ses « trois priorités » en matière de lutte pour l’égalité entre les hommes et les femmes ainsi que les moyens budgétaires mis au service de ce « combat », officiellement déclaré « grande cause du quinquennat » ! Qu’il y ait des progrès à faire, tout le monde est d’accord, mais les femmes françaises sont–elles vraiment à plaindre par rapport à d’autres femmes dans le monde, à un point tel qu’il faille « augmenter les moyens » et en faire la « grande cause » de la présidence ? Il nous semble que les Français ont plein d’autres soucis qui pourraient être des sujets prioritaires à l’Elysée. Certains tout aussi choquants : cette petite fille de 9 ans disparue il y a quelques mois dans une localité de l’Isère, un cas que l’on a été incapable de résoudre… ou cette joggeuse sauvagement agressée il y a quelques semaines, dont l’assassin reste introuvable… Il faudrait peut-être revoir en priorité les moyens de la justice ou bien faire appel au privé pour plus de résultats…
Mais l’Etat macronien veille bien sur nous. Le prix des cigarettes ne cesse d’augmenter alors que l’impact sur la consommation n’est pas prouvé, bien au contraire. La ministre de la Santé envisagerait même d’interdire la cigarette dans les films (sic !) inspirée probablement par les censeurs de l’ancien monde communiste… Un organisme, Terra Nova, proche de la gauche mais qui a de plus en plus l’oreille du président, veut nous obliger à manger moins de viande pour des raisons… écologiques.
L’économie aux ordres de l’Etat
Sur le plan économique, les ordonnances travail adoptées à l’Assemblée entérinent les accords par branche – ce qui explique le silence des syndicats – alors qu’il aurait fallu une remise à plat totale du Code du travail et de ses 3 448 pages (édition 2017) assortie de la mise en place d’un nouveau Code, plus court, plus précis et plus simple. Pour l’IREF, les relations du travail doivent être régies par le contrat de travail (donc au niveau de l’entreprise), plutôt que par le renforcement des branches. L’assurance chômage complètement étatisée sera élargie aux employés démissionnaires et aux indépendants au lieu de donner la possibilité aux employés et aux indépendants de choisir librement leur assurance. Pour ce qui est des démissionnaires, impossible de trouver un exemple pareil à l’étranger…
Sur le plan fiscal, la suppression (partielle) de la taxe d’habitation, avec un grand risque d’inconstitutionnalité, va rendre les collectivités locales encore plus dépendantes de l’Etat. Il est même probable qu’un impôt sur le revenu bis fasse son apparition. Il existe en outre dans ces « réformes » une très grande incohérence. Cela fait plus de 30 ans qu’on parle de décentralisation en France et voici qu’on centralise encore plus ! Il aurait fallu donner davantage de responsabilités fiscales aux collectivités en les poussant réformer et à baisser le nombre de fonctionnaires territoriaux.
Enfin, une nouvelle « idée » vient d’être lancée. Après le revenu universel, on parle maintenant de « salaire minimum mondial » ! Cette proposition n’est pas encore arrivée sur le bureau d’Emmanuel Macron mais elle est correspond parfaitement au projet étatiste mondialiste qui l’anime.
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Grande cause du quinquennat
Tout comme le prédécesseur de macreux avait fait du mariage unisexe la grande cause de son lamentable quinquennat. Avec de telles diversions, nous sommes sauvés, les amis!