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L’aide publique au développement des collectivités territoriales : l’austérité n’est pas en vue

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L’aide publique au développement (APD) des collectivités locales englobe les montants alloués par elles dans le cadre de leurs projets de coopération décentralisée, les subventions versées à des associations locales ou des ONG nationales ou étrangères, les sommes versées aux organisations internationales multilatérales, les actions de sensibilisation au développement, l’aide aux réfugiés, l’appui à l’accueil des étudiants étrangers et les charges administratives qui découlent de toutes ces actions.

Nature, parties prenantes et sommes engagées

En 2019, année la plus récente de mesure de ces types de chiffres, les collectivités locales ont dépensé 121,9 M€, en augmentation de 5 % par rapport à 2018 (+ 5,8 M€) ; l’aide aux réfugiés progresse (+ 6 %) mais à un rythme moins soutenu que l’année précédente (+32%). Hors réfugiés, l’APD des collectivités atteint 51,4 M€, son plus haut niveau depuis 2016.

Les contributeurs les plus importants sont la ville de Paris (13%), le Service public de l’assainissement francilien (8,3 %), le conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes (6,4 %), le Syndicat des eaux d’Île de France (5 %), le conseil départemental des Hauts-de-Seine (4,4%), le conseil régional de Nouvelle-Aquitaine (4,1 %), le Grand Lyon (3,8 %), les conseils régionaux d’Île-de-France (2,9%), du Grand Est et d’Occitanie (2,6%). En somme 33,6 % de l’APD des collectivités est localisé en région parisienne.

Le flux d’aides a augmenté de 1,8 M€ en 2019 par rapport à l’année précédente (+3,6 %), l’APD des régions se maintient autour de 31 % (16 M€), celle des départements à 20 %, celle des métropoles et EPCI à 24 %, en augmentation de 3% et celle des villes de plus de 100 000 habitants à 19 %, en hausse de 11 %.
En dix ans l’APD des groupements (EPCI et métropoles) a triplé et s’établit à 12 M€, 80 % de cette somme étant attribuée par le grand Lyon et les trois syndicats franciliens.

La majorité des fonds est fléchée vers l’aide aux réfugiés (70,5 M€) puis vers des interventions de type réalisation de projets humanitaires dans les pays concernés (27,8 M€) et des programmes de coopération techniques (13,4 M€). Le reste couvre les frais administratifs afférents à ces actions (4,2 M euros), les programmes de sensibilisation au développement (2,3 M€), l’argent versé à des organisations de la société civile (1,7 M€), l’aide humanitaire (1,4 M€), l’accueil des étudiants étrangers (0,3 M€) et les subventions aux fonds multilatéraux (0,2 M€).

Destinataires et thématiques

Les dix premiers pays bénéficiaires sont Madagascar, le Sénégal, le Burkina Faso, le Mali, le Maroc, Haïti, le Bénin, les Territoires palestiniens, la Guinée et le Togo. L’Afrique concentre, sans surprise, 65 % de l’APD des collectivités, l’Asie 10%, le proche et le Moyen-Orient 8 %, l’Amérique 6 %, l’Europe 6 %, comme le montre le tableau suivant :

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Notons que 47 % de l’aide va aux 19 pays définis comme prioritaires par le CICID (Comité interministériel pour la coopération internationale) et 17 % aux pays de la région Sahel (8,5 M€).

Thématiquement parlant, les postes de dépenses les plus importants sont l’eau et l’assainissement (12, 8 M€ soit 25 % de l’aide totale hors aide aux réfugiés), l’agriculture (5,09 M€), l’éducation et formation (3,9 M€), l’aide à l’appui institutionnel (3,3 M€), la sensibilisation au développement (2,3 M€).

La Commission nationale de la coopération décentralisée estime, en vertu des critères posés par l’intelligentsia bobo, que 23 % de l’aide a un impact majeur sur l’égalité homme-femme, 19 % sur la bonne gestion des affaires publiques et 14 % sur la lutte contre le changement climatique.

De fait, l’APD des collectivités, tout autant que celle de l’Etat, sans stratégie claire et unifiée, n’est pas à même de produire un effet, en terme de politique publique, qui puisse être considéré comme satisfaisant.

Les collectivités locales, qui ne cessent de pousser des cris d’orfraie dès lors que l’on évoque la question du soutien financier que leur apporte l’État, sont donc bien en capacité de financer des politiques publiques relevant du domaine régalien par nature et qui plus est, évaluées selon des critères plus que discutables. Pour autant, personne ne peut véritablement affirmer que l’aide a un effet positif sur le développement des pays cibles. Est-ce le rôle des collectivités locales de reverser à des personnes ou pays étrangers l’argent des contribuables ?

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5 commentaires

zelectron 20 octobre 2021 - 3:00 am

L’aide publique au développement des collectivités territoriales : l’austérité n’est pas en vue
les aides qui tuent ?

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Laurent 20 octobre 2021 - 7:31 am

L’aide publique au développement des collectivités territoriales : l’austérité n’est pas en vue
La décentralisation à la Française est un véritable gouffre à fric … depuis les années 70 tous ces gauchistes primaires qu’ils soient PS, LR ou autre n’ont qu’une idée développer le foncier se substituer au privé et surtout s’installer dans les plus grosses demeures de leur lieu que les industriels d’autrefois ne peuvent plus entretenir déjà à cause des taxe. Ils en font une idéologie personnelle en l’aménageant dans un luxe Seigneurial. Il n’est pas rare non plus de les voir avec un chauffeur dans de grosses berlines toutes aussi luxueuses que les bâtiments sans oublier les beuverie à répétition tout au long des années de leur mandat. Pour couvrir toutes ces dépenses pharaoniques on donne aux association lesquels ont toutes besoin de locaux à leurs seuls usages à la charge des contribuables. La décentralisation, grandes régions, agglomération n’a fait que des couches supplémentaires avec Présidents, Directeurs, Directeurs adjoints et bien entendu leurs secrétaires attribuées. La boulimie politico-administrative est sans limites pour tous ces gauchos de nature leur appartenance à un parti n’est que pire car certainement il faut encore donner des aides à ces structures politiques fainéantes. La France peut se vanter d’être un pays communiste avec toutes les dérives qui y sont liées at qui progressivement nous amène vers une dictature, ce n’est plus qu’une question de quelques années. Le covid arrivé au bon moment est un bienfait de valeur pour arriver à boucler la ceinture pour asservir toute la population. Le système judiciaire en est aussi un partenaire il suffit pour cela de noter les beuveries préfectorales avec toute cette mafia en tout cas organisée comme telle pour en toute union continuer leur méfaits. L’immigration en masse fait parti du plan pour abaisser les prétentions de la population Française et les amener à un niveau permettant leur asservissement à travers un assistanat permanent. Et malheur à celui qui a la prétention de se sortir de ce guêpier.

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en fait 20 octobre 2021 - 7:55 am

L’aide publique au développement des collectivités territoriales : l’austérité n’est pas en vue
Bonjour,
 » reverser à des personnes ou pays étrangers l’argent des contribuables » c’est l’ une des très couteuses distractions d’une certaine caste  » déplorable »; Oui, cela ne coute rien, c’est le contribuable qui  » casque » en silence.
d’un autre côté,  » notre héroïne lui demanda s’il trouverait bon qu’elle le régalât de quelques présents » La Fontaine.
Enfin, il y a aussi, parfois la  » case » des biens mal acquis », mais, cela permet surtout, de beaux voyages d’études sur place . .. ….,
Cordialement.
jacques.

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ALAIN DELABRE 20 octobre 2021 - 9:24 am

L’aide publique au développement des collectivités territoriales : l’austérité n’est pas en vue
Que dire? nous avons les hommes politiques les plus bêtes du monde

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Voron Henri 20 octobre 2021 - 2:34 pm

L’aide publique au développement des collectivités territoriales : l’austérité n’est pas en vue
Non. Votre analyse est mauvaise. Les collectivités locales ne dépassent rarement des dépenses de 1 euro par habitant. Les jumelages entre grandes et petites villes sont excellents à tous niveaux. Lien direct. Pas de circuits administratifs nécessitant l’acvord de Paris. Projets simples mais très efficaces. Mobilisation des fonctionnaires territoriaux et de la société civile très efficaces. Ouvertures d’esprit’ échanges d’expérience, etc.
La coopération décentralisée entre le Grand Lyon et Ouagadougou est exemplaire et marche très bien depuis 20 ans. J’en ai été lun des principaux acteurs sous Noir, Barre et Collomb.
L’IREF doit, à mes yeux, rechercher ailleurs les erreurs ou dérives financiêres des collectivités locales.
HENRI VORON. INGÉNIEUR EN CHEF TERRITORIAL AU GRAND LYON. ER.

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