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Empreinte carbone du numérique : info ou intox ?

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Le numérique prend une place de plus en plus importante dans nos vies, au grand dam des écologistes qui accusent ces nouveaux comportements d’être très polluants. Mais les chiffres montrent que cette pollution est infime par rapport au bénéfice qui en est retiré… y compris pour la planète.

Une box internet consomme entre 150 et 300 kilowatt/heure en un an. Le numérique pourrait émettre trois milliards de tonnes de CO2 en 2025. Chaque année, 40 000 tonnes de déchets électroniques sont exportées dans un désert-décharge au Ghana. Les chiffres inquiétants pourraient être accumulés longtemps. Faut-il alors renoncer aux visio-conférences en famille, à la correspondance par mail, aux applications bancaires et commerciales, aux GPS, aux séries, aux jeux vidéo en ligne ? Absolument pas. Car si le numérique pollue, cette pollution est minime au regard des bienfaits qu’il induit, et surtout il pollue infiniment moins que les comportements qu’il remplace.

Pollution du numérique : des chiffres infinitésimaux

En valeur absolue, la pollution du numérique est significative. En réalité, selon l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), cette activité ne produit que 3,5% des émissions mondiales de CO2, c’est-à-dire autant que le secteur aéronautique.

Greenpeace, qui s’attache à prendre en compte toute la pollution générée par les outils numériques, depuis leur fabrication jusqu’à leur abandon, apporte une preuve supplémentaire qu’elle reste modeste, on pourrait presque dire négligeable, par rapport à l’utilisation qui en est faite. Selon l’ONG, une box Internet consomme autant en un an qu’un grand réfrigérateur. Or, alors qu’un réfrigérateur sert uniquement à stocker de la nourriture et des boissons, une box permet de téléphoner, de jouer en ligne, d’envoyer des mails, de regarder des vidéos ou la télévision, de travailler, de contacter un médecin, sans parler des multiples appareils qui peuvent y être reliés. En France, selon Statista, 23% des foyers connectent trois ou quatre appareils en même temps à leur box, et 22% en connectent plus de cinq. Si l’on peut reconnaître que le numérique pollue, on ne peut admettre en revanche qu’il pollue beaucoup, et encore moins qu’il pollue trop. Ces appréciations subjectives n’intègrent que des valeurs absolues et, lorsqu’elles se fondent sur des éléments de comparaison, elles semblent ne pas prendre en compte les possibilités infinies du secteur.

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Le numérique évite plus d’émissions de CO2 qu’il n’en produit

Si les chiffres de la pollution du numérique sont, en valeur absolue, impressionnants, les chiffres de la pollution évitée par ce même numérique le sont au moins autant. Ainsi, en 2018, selon le GSMA (Global System for Mobile Communications, autrefois nommé Groupe Spécial Mobile), les technologies de communication mobile ont permis une diminution d’1,44 milliard de MW/h d’électricité et de gaz au niveau mondial. C’est suffisant pour alimenter plus de 70 millions de foyers américains pendant un an. Le numérique a permis de contrôler les systèmes de chauffage, de ventilation et d’air conditionné, et ainsi de réduire les émissions de CO2 de 103 millions de tonnes en 2018. Le rapport du GSMA est cependant contestable sur certains points, car il donne en exemple les éoliennes et les voitures électriques, alors que ces objets, plébiscités par les écologistes, sont en réalité très polluants à cause de leur processus de fabrication et des difficultés que pose leur recyclage.

Si le numérique a permis de tant diminuer notre empreinte carbone, c’est parce qu’il a considérablement modifié nos comportements. Nos comportements quotidiens d’abord. Aujourd’hui, grâce aux multiples applications de services en ligne, il n’est plus toujours nécessaire de se rendre physiquement dans un magasin ou une banque ou à un rendez-vous professionnel, d’où une diminution drastique des déplacements. Or, le secteur des transports, qu’il s’agisse de transport terrestre, aérien ou maritime, compte pour 14% des émissions mondiales de CO2.
Cette réduction est aussi due à la deuxième révolution du numérique : l’Internet des objets, ou IoT. Cette notion fait référence à ces objets connectés qui peuvent interagir avec d’autres via le réseau Internet. On pense par exemple au Google Home, mais les champs d’action de l’IoT sont de plus en plus nombreux. Celui-ci permet d’optimiser la consommation d’eau, de gaz, d’électricité, et aussi de carburant puisque les applications GPS fonctionnent grâce à ce principe : en évitant les bouchons, nous économisons notre essence et diminuons la pollution.

Ces technologies se retrouvent dans tous les domaines, par exemple dans l’industrie, où elles permettent d’adapter la surface nécessaire des espaces de stockage, ainsi que leur éclairage et leur climatisation, ou dans l’agriculture, avec des capteurs d’humidité placés dans le sol pour économiser l’eau. Le télétravail, lorsqu’il est intelligemment mené, peut également réduire les émissions de CO2. L’entreprise Dell a calculé qu’il avait fait diminuer ses émissions de CO2 d’une tonne par an, même en prenant en compte les effets rebonds, c’est-à-dire la consommation des employés à leur domicile. Au total, selon la GSMA, une tonne de CO2 émise par le numérique évite 10 tonnes produites ailleurs.

La décroissance n’est donc pas une fatalité, loin de là, et le numérique est l’une des meilleures solutions pour améliorer de notre empreinte carbone. Plutôt que de craindre cette révolution et cette technologie au potentiel ahurissant, mieux vaut faire confiance à l’innovation et aux entrepreneurs qui s’appliquent à utiliser ses possibilités pour construire un monde plus sain pour tous. Nul besoin de remiser nos divers écrans et objets électroniques, encore moins de multiplier les réglementations.

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11 commentaires

Henri Biezin 13 octobre 2021 - 7:08 am

Empreinte carbone du numérique : info ou intox ?
Une box consomme de 150 à 300 kw/h (kilo watt et non pas mega watt)… une telle erreur décrédibilise l’article et un peu la culture technique de la rédactrice
Ce serait bien de corriger

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Benoit 13 octobre 2021 - 8:30 am

Empreinte carbone du numérique : info ou intox ?
« Une box internet consomme entre 150 et 300 mégawatt/heure en un an. »
Je trouve pas de chiffre sur mon box, ni mes plugs, mais je pense que il faut lire en « kilowatt/heure »

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Emile 13 octobre 2021 - 8:31 am

Empreinte carbone du numérique : info ou intox ?
Un aspect qui n est pas abordé dans ce domaine :

Pensez vous que l Ademe soit capable de faire le Bilan Carbone
D un billet de 50 €
Et d un bitcoin
D un achat d une baguette en sans contact vs en monnaie 💰
D un virement bancaire de compte particulier a particulier !

On serait intéressé de connaitre l avenir avec des chiffres et pas de la Conviction !

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Obeguyx 13 octobre 2021 - 9:12 am

Empreinte carbone du numérique : info ou intox ?
Il va bien falloir admettre un jour qu’on a rien à foutre des écologistes politiques. Il faut les ignorer, car ce microcosme politisé fait plus de mal que de bien à la planète. Tous les gouvernements sont désormais sensibles à l’écologie ainsi que le citoyen lambda. Que vient faire un parti politique là-dedans ? Sans doute encore beaucoup de fric à palper sans grands efforts à fournir.

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Christian 13 octobre 2021 - 11:19 am

Empreinte carbone du numérique : info ou intox ?
Une box Internet consomme annuellement 180 kWh .( source RTE) . C’est autant qu’une ampoule de 60 w allumée 8 h par jour (175 kWh la consommation annuelle)
Il serait bon d’apprendre aux petits Français à calculer, avant de les traumatiser sur leur consommation énergétique. Bientôt il va falloir vivre dans le noir tous les soirs.

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Christian 13 octobre 2021 - 11:28 am

Empreinte carbone du numérique : info ou intox ?
D’ailleurs il est écrit au dos de ma box 12 V, 2 A. Nous sommes donc bien dans une consommation équivalente à une ampoule de 60 w. Très loin des mégawatts !

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Christian 13 octobre 2021 - 11:34 am

Empreinte carbone du numérique : info ou intox ?
A défaut d’apprendre à nos enfants à savoir calculer. apprenons leur à fermer les lumières inutiles ,et à finir leur assiette à la cantine. Le monde se portera mieux.

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Siglo 13 octobre 2021 - 4:12 pm

Empreinte carbone du numérique : info ou intox ?
Dans cet article, une erreur qui se généralise partout : appeler les émissions de CO2 de la « pollution »..
Le CO2 n’est pas un polluant, bien au contraire: il favorise la vie végétale.
La vraie pollution, c’est d’émettre des produits nocifs pour le vivant, et pour la nature en général.
Cessons de tout mélanger pour mieux nous culpabiliser et « faire peur aux petits enfants »

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Paul 14 octobre 2021 - 9:17 am

Empreinte carbone du numérique : info ou intox ?
Il serait surtout temps, lorsqu’on écrit des articles sur l’énergie, de savoir de quoi on parle. L’article principal parle de kW/h (kilowatt par heure). Ce n’est pas une énergie. L’énergie est le kWh (kilowatt heure c’est à dire l’énergie délivrée par une puissance d’un kilowatt pendant une heure).
Avec des unités bidons, on a des résultats bidons.

Sur le fond et en supposant que les sources de l’auteure soient correctes, le numérique serait arrivé au même niveau de consommation que l’aviation si j’ai bien lu. C’est donc considérable même si l’aviation, malgré les hurlement des verts, n’est pas la première source de pollution!

Paul

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PhB 17 octobre 2021 - 11:16 pm

Empreinte carbone du numérique : info ou intox ?
Consommation des Box
Dans mon cas particulier:
– BOX ADSL Free* modèle de 2008: 12W alimentée « opérationnelle » (affichage de l’heure) en absence de transit de donnée
– BOX TV: 10W en veille, 12W allumée image fixe (elle est majoritairement éteinte)
Utilisant le câblage réseau en RJ45, le WIFI n’a jamais été activé (consommation non mesurée)
Petit calcul pour Adélaïde: Si je laissais ma box de base tout le temps allumée, je consommerais:
12Wh x 24 soit 288Wh par jour. Arrondissons à 0,3kWh
Pour une année ça nous fait : 0,3kWh x 365 soit environ 110 kWh quand même!
Si je laissais sous tension la partie TV j’arriverais vers 200kWh et ceci sans Plug CPL ni WIFI.
Pour ceux qui ont la fibre, l’accessoire est aussi une petite « chaufferette ».
Pour réduire la consommation et préserver un peu l’environnement: j’ai fais les réalisations suivantes:
– Branché la Box TV placée au salon sur une « nourrice » à interrupteur
– Equipé chaque prise Réseau d’un petit câble de 2m sortant à côté muni à son extrémité d’un bouton poussoir lumineux permettant d’allumer et éteindre la Box principale placée à la cave.
Le voyant lumineux indique son activation.
Ainsi, le système en veille consomme un peu moins d’UN WATT!
Ca fait plus de dix ans qu’elle est allumée parfois plusieurs fois par jour (si je m’absente plus de deux heures, je l’éteins). L’avantage, elle « boote » (devient opérationnelle après son allumage) généralement en un peu moins d’une minute. Et aucun souci avec son alimentation!
Qu’attendent les autorités pour imposer à ces fabricants les mêmes contraintes qu’à ceux des téléviseurs soit moins d’un watt en veille.
* Désolé pour « la Pub » mais fallait bien identifier le produit, vu qu’ils sont tous un peu différents.
Celui-ci possède un routeur interne à Quatre plus Une (spéciale pour la box TV) sorties, m’ayant évité le rajout d’un routeur et son alimentation, externe. J’avais prévu toutes les gaines et boites de réservation, nécessaires lors de la construction de la maison en 1995.

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Jean-Pierre Bardinet 26 octobre 2021 - 5:17 am

Empreinte carbone du numérique : info ou intox ?
1) Puissance=travail (ou énergie)/temps
P=E/t donc E=Pxt,
Avec P en W, t en secondes, E en Joules
Si P en kW et t en heures, E en kWh
Arrêtez cette hérésie des kW/h qui ne veut rien dire.
2) J’en ai par-dessus la tête de voir que le CO2 est considéré comme un polluant, ce qu’il n’est pas.
Il est indispensable à la photosynthèse, donc à toute la chaîne de la vie sur Terre. Il est donc gaz de la Vie. Quant à son action mesurable sur la température, elle est gravée dans les statuts du GIEC, mais il n’y en a aucune preuve scientifique, dans aucun rapport scientifique ARx. Rien que des avis subjectifs qui ne prouvent rien.

Donc, diaboliser, taxer le CO2, le réduire dans toutes les activités humaines, c’est la plus grande ânerie de l’histoire de l’humanité qui coûte des sommes pharaoniques pour un impact climatique nul, ce que l’on constate depuis 20 ans, car la TMAG (température moyenne annuelle globale) a été quasiment stable, malgré plusieurs événements naturels El Nino et une très forte inflation des émissions anthropiques.
https://www.woodfortrees.org/plot/hadcrut4gl/from:2002/offset:-0.45/plot/uah6/from:2002

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