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Bové, le faucheur de science, invité par l’INRA : le loup dans la bergerie

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L’INRA (L’Institut national de la recherche agronomique) organise, le 18 septembre prochain, une Journée pour les 20 ans de son Département Environnement et Agronomie. Le but : « Faire des 20 ans de la création du Département un moment festif et convivial ». On a envie de leur souhaiter un bon anniversaire. Malheureusement il existe un côté obscur de la force : le programme prévoit une conférence de Monsieur José Bové. Curieuse idée du « festif et convivial » !

Monsieur Bové est certes Député européen, mais doit sa notoriété à des actions violentes et illégales, perpétrées notamment contre des expérimentations scientifiques publiques – dont celles de l’INRA…- et privées qui bénéficiaient de toutes les autorisations légales. Il a été condamné à plusieurs reprises, dont une peine de prison, pour ses exactions.

vidons-les-laboratoires.jpgMentionnons que ces destructions ne se sont pas limitées à des expérimentations en champ, mais des expériences en milieu confiné ont également été vandalisées, dont une serre du CIRAD (recherche public pour le développement) à Montpellier le 5 juin 1999. L’idéologie résolument anti-science affichée dans la serre du CIRAD vandalisée (photo) rend encore plus incompréhensible l’invitation faite à M. Bové. Celui-ci n’a jamais exprimé de regrets quant à ces actes.

Précisons aussi que le mouvement violent initié par M. Bové et ses amis a mené à environ 80 actes de destruction d’essais d’OGM mis en place par des institutions académiques ou gouvernementales en Europe, mais aussi à détruire des champs de maïs autorisé à la culture en Europe et appartenant à des agriculteurs privés. La grande majorité de ces destructions concernaient des expériences qui visaient à évaluer la sécurité des OGM. Aucune destruction n’a pu être empêchée par des tentatives de dialogue initiées par les scientifiques. Dans un certain nombre de cas, la destruction de l’essai a été accompagnée d’autres dommages à la propriété, de menaces ou de violences contre des personnes.

Rappelons également que, en raison de ces attaques, les essais au champ de plantes transgéniques sont aujourd’hui impossibles dans certains pays européens, dont la France, ce qui constitue une grave atteinte à la liberté de recherche. Cette atteinte s’est poursuivie par des intrusions dans des laboratoires de l’INRA, qui sont clairement des actes d’intimidation contre ses chercheurs, ingénieurs et techniciens, pour empêcher les recherches en biotechnologie. Des destructions de champs de production (notamment de tournesol non-OGM) d’agriculteurs sont également à déplorer.

La conférence de M. Bové doit porter sur le thème : « Les relations agriculture-environnement : que peut-on attendre du département Environnement et Agriculture ?». Faut-il comprendre que c’est désormais lui et ses amis qui définissent les recherches qui seront menées dans ce Département ?

L’invitation faite à Monsieur Bové ne peut que susciter la désapprobation de tous ceux qui sont attachés aux valeurs humanistes portées par la Science, et tout simplement opposés à l’utilisation de la violence en démocratie.

Marcel Kuntz,
directeur de recherche CNRS (dans un laboratoire associé à l’INRA),
Médaille d’Or 2017 de l’Académie d’Agriculture de France,
et membre du collectif Science Technologie Action.

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LEXXIS 12 septembre 2018 - 6:16 am

LE CULTE DES ÉPOUVANTAILS
Rien n'a changé dans le monde prétendument nouveau: la basse politique poursuit toujours sournoisement son oeuvre et l'ambiguïté est l'un de ses principaux moteurs.La France a toujours eu un faible pour les épouvantails, sans avoir vraiment réalisé que ce ne sont pas eux qui font pousser les cultures.

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