La ministre de l’Agriculture Annie Genevard, Pas-de-Calais, a de nouveau estimé que les pesticides autorisés en Europe devraient l’être « également en France », afin d’assurer la « pérennité » de filières agricoles françaises et réduire une concurrence déloyale au sein de l’Union. Selon elle, on ne peut pas considérer que les 26 autres Etats de l’Union européennes qui accordent des autorisations de traitement phytosanitaire le font au mépris de la santé de leur population ». « Donc pourquoi est-ce que nous, nous avons des surtranspositions, c’est la question ». Elle parle d’or, mais on pourrait faire valoir qu’en tant que ministre il suffirait d’un coup de fil de sa part à sa haute administration pour que cessent instantanément certaines transpositions, du moins celles qui sont prises discrétionnairement par la haute administration sans passer par une loi.
L’alliance majoritaire FNSEA-JA ainsi que de la Coordination rurale défendent notamment le retour de l’acétamipride, réclamé par les producteurs de noisettes, dont la production a été divisée par trois en quelques années en France, et de betteraves à sucre. Jugé nocif pour les pollinisateurs, ce pesticide est interdit en France, mais utilisé dans d’autres pays de l’Union européenne, notamment en Allemagne.
9 commentaires
Soit on l’autorise soit on en interdit l’importation des pays qui l’utilisent.
Faut être sacrément idiot pour ne pas comprendre cela… et bien notre élite à du mal à le comprendre semble t il !
Que devons nous en conclure?
C’est à croire qu’lle veut la mort de nos producteurs …
L’Europe, lancée comme cheval aveugle au galop, a creusé un écart normatif – et de compétitivité – avec le reste du monde. Aligner l’UE sur l’exagération française ne ferait que précipiter le problème de compétitivité plutot que le résoudre, alors qu’elle ouvre son marché, avec bienveillance et inclusivité, aux productions brésiliennes et ukrainiennes. La France en perdition au plan de sa balance commerciale agro-alimentaire, veut-elle vraiment exporter à l’Europe la recette de ses insuccès ?
Le bio existe..des labels divers et variés existent ? les gens sont informés..et plutot mal informés afin de suggérer qu’on sait que les pesticides sont un impact sur la santé publique..on a l’inraE… on a les médias publics..
les agriculteurs savent..
la seule santé publique ne peut suffire à expliquer..sinon il ya des TAS de trucs à interdire avent les pesticides..
on a vu ce qui s’est passé avec le nucleaire..
le risque d’avoir un cancer stagne depuis les années 2000…
alors certes on voit le basculement vers les perturbateurs endocriniens pour entretenir la peur..
la peur est subjective…l’appréciation du risque est subjective, l’appréciation des choix risques/plaisir est subjective..
L’intention de la ministre est louable, mais il y a deux verrous législatifs qu’il faudrait s’attacher à défaire pour être crédible : la loi biodiversité et surtout la loi de non-régression environnementale. Même le tres courageux et déterminé Denormandie ne s’y est pas brûlé.
Non il n’ a même pas eu besoin de cela pour être « fired »
Enfin , un politique , un ministre qui remet en cause toutes les interdictions concernant l’utilisation de certains pesticides décidés par la France , qui sont utilisés par d’autres dans l’UE . La démarche devrait étre étendue a d’autres produits , notamment l’Impot sur la Production dans l’industrie .
Je ne remets pas en cause la santé humaine : mais y a t-il plus de cancers aux USA , en A du Sud comparé a la France ?
C’est un discours nouveau que je félicite . Au lieu de critiquer et de ne pas accepter le traité de libre échange avec le Mercosur , (mais pas que le Mercosur ) , regardons chez nous d’abord les contraintes que nous imposons a certains secteurs économiques uniquement pour des raisons électorales pour appater des minorités .
Mais en France on lave plus blanc que blanc . et il faut ajouter que nous avons créé le fameux » Principe de Précaution » qui permet d’alimenter en justification toutes nos administrations publiques en normes a établir , en comité Théodule etc …etc ..
Arrétons le romantisme , soyons pragmatique . Chinois , USA et Russes vont rapidement envahir l’Europe économiquement parlant .
Comment les Producteurs Français peuvent-ils lutter contre une telle injustice ??? Il faut uniformiser les lois ou sinon notre agriculture se réduira en peau de chagrin.
Son commentaire est simplement navrant : que ne prend t elle pas la décision d’accorder les mêmes autorisations que les autres pays européens ?