Six juin
Les commémorations ont commencé en France mercredi 5 juin pour le 80ème anniversaire du Débarquement des Alliés en Normandie, plus vaste opération militaire combinée aérienne, maritime et terrestre de tous les temps. Emmanuel Macron a rendu un hommage à « l’’esprit de sacrifice » des civils et militaires tués dans le combat pour la liberté et sera rejoint en Normandie jeudi 6 juin par les chefs d’Etat conviés aux célébrations : le président américain, Joe Biden, qui avait deux ans le jour J, arrivé à Paris mercredi, le roi d’Angleterre, Charles III, le chancelier allemand Olaf Scholz, le président italien, Sergio Matarella. La Russie n’a pas été invitée, après des hésitations de l’Elysée, en raison de son agression de l’Ukraine. Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, lui, sera en revanche présent au titre de pays agressé, précisément, par le Kremlin. Le président Biden prolongera sa visite d’Etat jusqu’à samedi.
Le Débarquement en Normandie, qui a permis aux Alliés de prendre pied sur l’Europe continentale pour mettre à bas la barbarie nazie onze mois plus tard, a mobilisé le premier jour près de 156.000 troupes d’assaut, britanniques, américaines, canadiennes, par ordre décroissant d’effectifs, et françaises avec le peu connu commando Kieffer, fort de 177 hommes. Des milliers de marins et aviateurs français ont aussi servi en appui, et 36 commandos ont été parachutés en Bretagne pour des opérations de diversion en liaison avec la Résistance.
Au chapitre des commémorations, rappelons aussi qu’il y a 35 ans et un jour, les chars du régime communiste chinois ont écrasé la révolte pacifique des étudiants sur la place Tien an Men, à Pékin, faisant 3.000 morts.
Immigration
Les Etats-Unis ont annoncé, mercredi matin, la fermeture temporaire de leur frontière avec le Mexique aux migrants clandestins qui demandent l’asile. Un durcissement majeur de la politique d’immigration de Joe Biden, à cinq mois du scrutin présidentiel où le sujet de l’immigration clandestine figure au premier plan des préoccupations des électeurs. Le président démocrate a signé un décret en ce sens qui empêche les migrants entrés illégalement sur le territoire américain de bénéficier du droit d’asile lorsque leur nombre dépasse les 2.500 par jour sur une période de sept jours consécutifs, ce qui est actuellement le cas. Le texte facilite aussi les expulsions vers le Mexique, à quelques rares exceptions près. Le président américain a assuré que ces nouvelles mesures permettront de « reprendre le contrôle » de la frontière avec le Mexique où affluent un nombre record de personnes, ajoutant qu’elles respectaient « les responsabilités qui nous incombent en vertu du droit international ».
Parallèlement, les centres d’accueil construits par l’Italie sur le sol albanais pour accueillir des migrants, exclusivement des adultes masculins, sauvés dans les eaux italiennes représentent « une phase complètement nouvelle dans la gestion du problème migratoire », a affirmé mercredi la cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni, en visite en Albanie.
Climat
Les humains, responsables du réchauffement, représentent le même « danger » pour la planète que « la météorite qui a exterminé les dinosaures », a déploré mercredi le secrétaire général de l’ONU, Antonio Gutterres (qui en a profité pour répéter son appel à taxer les profits de l’industrie fossile pour financer la lutte contre le réchauffement, évoquant également des « taxes de solidarité » sur l’aviation et le transport maritime). Un parallèle douteux sur le plan scientifique, et extrêmement dangereux sur le plan politique. D’abord parce que rien n’indique que le réchauffement climatique actuel (un rapport de l’observatoire européen Copernicus. diffusé mercredi indiquait en effet que la température moyenne mondiale dans chacun des douze mois écoulés avait battu les records de chaleur sur une période historique, même si les Français ne s’en sont pas rendu compte en mai), si tant est qu’il soit à 100 % d’origine humaine, entraîne des disparitions d’espèces équivalentes à celle dite du Crétacé, il y a 65 millions d’années, qui a signé la fin des dinosaures. Précisons au passage que la fameuse météorite semble n’avoir été qu’un facteur parmi d’autres, par exemple des éruptions volcaniques massives. Les paléontologues estiment généralement que la moitié des espèces vivantes il y a 65 millions d’années ont disparu rapidement, alors que le nombre d’espèces vivantes, estimé aujourd’hui entre 5 et 30 millions, ne connaît pas de chute spectaculaire, contrairement à ce que répètent des militants écologistes et partisans de la décroissance…
Sur le plan politique, en outre, prétendre que l’Humanité menace la vie sur terre reviendrait à justifier des atteintes absolument sans limites aux droits et libertés (comment, en effet, justifier votre trajet en voiture si elle contribue à faire griller Gaïa ?) un véritable totalitarisme qu’il serait interdit de questionner sauf à se faire traiter de menace pour la Vie même.