Etats-Unis
L’économie américaine a créé le mois dernier 272.000 emplois net, surtout dans les secteurs de la santé, des services publics, des loisirs et de l’hôtellerie, bien plus que les attentes des conjoncturistes et que le bilan d’avril, qui était de 165.000 emplois. Ce qui n’a pas empêché le taux de chômage de remonter légèrement, de 3.9 % à 4 %, au plus haut depuis janvier 2022. Cela reste toutefois très loin des niveaux en vigueur en Europe continentale, notamment en France (7.5 %), signe du dynamisme des Etats-Unis grâce essentiellement à un cadre juridique et fiscal incitatif, à l’impact de la révolution du numérique, qui a fourni l’immense majorité des géants mondiaux du secteur, et de l’accès à une énergie redevenue bon marché grâce aux hydrocarbures non conventionnels. « Le grand retour de l’Amérique continue, mais nous avons encore des progrès à réaliser », a commenté le président Joe Biden, à cinq mois d’un scrutin présidentiel où il est en difficulté dans les sondages en raison de l’inflation, de l’immigration et de son âge qui l’amène à multiplier les bévues et moments embarrassants. Le taux de participation au marché du travail a reculé, à 62,5%, ce qui reste étonnamment faible pour un pays occidental (en France il est proche de 70 %).
Européennes
Avant les vingt-quatre autres pays européens, dimanche, les Irlandais et les Tchèques ont commencé à voter vendredi pour élire leurs députés européens, après les Néerlandais jeudi, qui ont confirmé la poussée de l’extrême droite aux Pays-Bas sans toutefois la placer en tête. Les électeurs néerlandais ont élu sept députés du Parti pour la liberté (PVV, extrême droite) de Geert Wilders, qui avait remporté largement les législatives de l’automne dernier, à la surprise générale. Toutefois, la coalition de son rival social-démocrate Frans Timmermans, allié aux écologistes, est arrivée en tête avec huit sièges, déjouant certains pronostics donnant le PVV vainqueur du scrutin. Quelque 370 millions d’électeurs européens sont appelés à élire, d’ici à dimanche soir, 720 eurodéputés pour un mandat de cinq ans, au terme d’une campagne dominée souvent par le thème de l’immigration.
France
La campagne pour les européennes de dimanche s’est achevée en France, comme dans la plupart des pays européens, sur d’ultimes réunions et discours et un sondage qui confirme que la liste RN menée par Jordan Bardella devrait obtenir un score plus de deux fois supérieur à celui de sa suivante immédiate, la liste macroniste Renaissance dirigée par Valérie Hayer. Cette dernière, qui a perdu 4.5 % d’intentions de vote en trois mois, n’est plus créditée que de 14.5 % des voix, à peine 1.5 points de plus que la liste PS-Place publique de Rafaël Glugcksmann. A noter qu’aucune des huit principales listes ne défend un agenda libéral. La liste LR de François Xavier Bellamy a, certes, quelques accents libéraux mais assorti d’appels fréquents au protectionnisme, tandis que le parti Renaissance défend, notamment vis-à-vis du Canada, le libre échange non sans courage, mais c’est à peu près tout en matière de libéralisme pour un parti qui n’a pas réduit d’un iota les dépenses publiques et impôts les plus élevés de la planète, sans compter l’instauration de l’infâme QR Code pass sanitaire Covid, recyclé pour les JO à Paris…Après l’intervention du président de la République, jeudi soir, qui a été jugée contraire à l’esprit des institutions par nombre d’opposants et fait l’objet de recours auprès d’Arcom, c’est le Premier ministre, Gabriel Attal, qui est monté au créneau, vendredi en un clip un peu… baroque sur Instagram, réseau social très prisé des jeunes. Voulant défendre l’Europe du concret il a mis en avant que Bruxelles assurait la conformité des préservatifs, le remplacement des joysticks de jeu Switch ou la compatibilité à venir des chargeurs USB. On peut en effet difficilement trouver plus mobilisateur et plein de souffle comme exemple de réalisations des Vingt Sept pour galvaniser les jeunes et relancer le projet européen de 1957 ayant apporté paix et prospérité…
4 commentaires
Attal se réjouit : il informe toute la classe qu’il va pouvoir continuer à jouer au premier ministre virtuel avec de nouveaux joysticks, nous sommes sauvés !
Au fait dans quelle classe est-t-il ? maternelle sans aucun doute.
Chômage :
USA 4% – France 7.5%
Accès au marché du travail :
USA 62.5% – France : 70%
Analyse :
Quand moins de gens travaillent, moins de gens sont au chômage;
et inversement
quand plus de gens travaillent, plus de gens sont au chômage…
Conclusion : Arrêtons de travailler, il y aura moins de chômage!
Ca n’a rien à voir ! Si personne ne travaille, alors le taux de chômage est de 0 % ??
« la compatibilité à venir des chargeurs USB » ?
Elle existait, avant que les bureaucrates ne la mette à mal. Mais je présume que, parmi les décideurs a-technique de l’eurocrature, beaucoup ne se sont jamais rendu compte que le câble pouvait se débrancher du chargeur ?
Il est vrai que le câble non-débranchable était la règle, avant l’iPod, qui en a fait une « évidence avec effet rétroactif »…
Résultat : les chargeurs « bruxellisés » coûtent plus cher que leurs prédécesseurs, car il faut les équiper de deux prises.
Quant aux problèmes de compatibilité (sur les câbles… uniquement sur les câbles), il ne portait pas tant sur les téléphones que sur les disques durs externes, imprimantes, appareils photos, jouets… Quelques choses comme 5 ou 6 modèles de prises USB, inventés en Asie du sud-est, et dont beaucoup nécessitent un palmer pour les distinguer (le pied à coulisse n’est pas assez précis).
Prochaines victimes de ce « jeux de massacre » : les clés USB. La compatibilité ? Quelle compatibilité ?
Mais l’objectif était de détruire Apple, dont la survie est une insulte au tenants d’un monopole Google – Micro$oft. Et tant pis pour les effets collatéraux…