Début novembre seront connus les noms des « personnalités qualifiées » nommées au CESE (Conseil économique, social et environnemental) par le Président et le Premier ministre. En même temps, la bataille commence aussi pour la tête du CESE entre le président sortant, Jean-Paul Delevoye et un candidat du MEDEF, Patrick Bernasconi. L’institution, dont l’utilité est plus que mystérieuse, a surtout été critiquée pour avoir des effectifs pléthoriques avec des rémunérations et des privilèges extrêmement avantageux, mais pas vraiment pour sa manière de fonctionner et le contenu de ses travaux. L’IREF s’est penché sur ces aspects et a découvert une institution bien particulière, un véritable « made in France ».
Lucas Léger
Lucas Léger
Chargé de mission à l’IREF, Lucas Léger est diplômé des Universités de Hambourg et Rotterdam en analyse économique du droit. Il a d’abord été chargé de recherche en macroéconomie pour un {{think tank en Inde}}. Il a ensuite travaillé pour la {{Chambre de commerce européenne en Chine}}, où il était chargé des affaires financières et industrielles. Il est également co-auteur d’un ouvrage sur la mondialisation, [Mondialisation : Consommateur ou acteur ?->article2378]
Détruire la concurrence, c’est tuer l’intelligence écrivait Frédéric Bastiat. Mardi dernier, le Conseil constitutionnel a confirmé l’illégalité du service UberPop, qui permet de mettre en relation des chauffeurs occasionnels avec des personnes qui souhaitent se déplacer. Ce jugement confirme la volonté de la plus haute cour de protéger la rente, au détriment de la concurrence. Il montre également que le régulateur n’a pas encore compris la profondeur du changement qu’entraine l’économie numérique, qui évolue dans un cadre législatif mal adapté.
La fin de l’été marque souvent l’heure des comptes pour les professionnels du tourisme ; avec plus de 85 millions de touristes étrangers, le pays peut se targuer de détenir cette année encore la première place des destinations touristiques. Le Ministre des affaires étrangères, Laurent Fabius, s’en est d’ailleurs félicité. Cette situation est pourtant en demi-teinte, et les professionnels ne doivent pas se voiler la face : l’ouverture des pays asiatiques et la concurrence du numérique bouleversent également ce secteur. Une comparaison plus détaillée des statistiques à notre disposition permet de dégager des tendances qui ne sont pas aussi favorables qu’elles n’y paraissent.
Outre les peurs parfois injustifiées exprimées sur l’émergence de monnaies virtuelles, souvent jugées à la va-vite comme étant les monnaies des cartels et du marché noir, de nombreuses entreprises comme Amazon ou eBay et des institutions bancaires et financières tout à fait respectables y voient une alternative solide aux désordres monétaires chroniques de l’économie mondiale post 2008. Du Nasdaq, en passant par UBS, la BNP ou la Banque centrale d’Angleterre, jusqu’au plus grands groupes d’audit comme Deloitte et même l’ancien ministre des finances grec, Yanis Varoufakis, tous lui reconnaissent des vertus qui offriraient une alternative au système financier actuel.
Dernier rebondissement dans la lutte qui oppose les chauffeurs de taxi à la société californienne Uber ; l’entreprise a décidé de suspendre son application UberPop et s’en remet à l’avis du Conseil constitutionnel, dont la décision sera rendue le 30 septembre prochain. Dans cette attente, les chauffeurs occasionnels qui arrondissaient leurs fins de mois sont en quelque sorte mis au chômage technique.
Peu importe si plus de 400 000 de clients réguliers ont déjà choisi UberPop, la puissance publique cherche obstinément à en interdire l’application. Les dernières déclarations du ministre de l’Intérieur confirment l’incapacité du gouvernement à faire face à une situation qu’il a lui-même créée en réglementant un marché de façon à mettre au pas toute forme de concurrence. Bernard Cazeneuve a en effet « demandé au préfet de police de Paris de prendre un arrêté interdisant l’activité d’UberPop. » Cette décision résulte d’une incompréhension sur la nature du service offert par Uber.
Diversification des contrats, porosité entre vie privée et vie professionnelle, entrepreneuriat individuel, ou encore travail indépendant caractérisent aujourd’hui notre marché du travail. En fait, la révolution numérique sonne la fin de l’emploi unique et modifie en profondeur la structure du marché du travail. Cette réalité semble échapper à certains hommes ou femmes politique à en croire les propos récents de Christiane Taubira sur la semaine à 32 heures pour partager le stock de temps de travail de l’ensemble du pays pour favoriser l’emploi.
Le vieux remède de la baisse du temps de travail pour diminuer le chômage ! Pourtant, cet argument repose sur des idées fausses, qui malheureusement ont la vie dure.
De la révolte des Canuts à Lyon en 1831 à celle des taxis depuis quelques mois, il n’est pas rare que les secteurs affectés par une vague d’innovation fassent la une de l’actualité. Hier les tisserands, aujourd’hui les chauffeurs de taxi. La colère de ces derniers contre Uber et son application UberPop, qui permet de mettre en relation des chauffeurs occasionnels avec des personnes qui souhaitent se déplacer, est une excellente représentation de l’affrontement entre le souci de préserver une rente (car elle permettrait de protéger l’emploi) et l’innovation (force motrice de la croissance économique).
Les échecs successifs des accords multilatéraux promus par l’Organisation mondiale du commerce (OMC) ont eu pour effet d’accélérer la volonté des Etats de nouer des accords préférentiels directement entre deux nations ou groupes de nations. A eux seuls, les Etats-Unis et l’Europe pèsent pour près de la moitié du PIB mondial, mais leur part dans les échanges internationaux s’est réduite à mesure que les pays à forte croissance se sont développés. Que ce soit les Etats-Unis ou l’Europe, tous deux réalisent l’importance de continuer de peser dans le commerce mondial et ont donc pris naturellement part à cette course. Depuis juillet 2013, de sérieuses négociations ont débuté entre ces deux blocs et devraient aboutir sur un accord de libre-échange à l’horizon 2016. Ou en est-on aujourd’hui ?
Le mardi 19 mai, l’IREF invitait dans ses locaux Jean-Louis Butré, président de la Fédération environnement durable (FED). A cette occasion M. Butré nous a présenté son point de vue sur le développement de l’énergie éolienne en France ; coûteuse pour les consommateurs mais très rentable pour les investisseurs, l’énergie éolienne produit toujours aussi peu d’électricité, enfin, son raccordement au réseau est toujours aussi problématique. Nous nous sommes penchés sur les derniers développements technologiques dans ce secteur afin de mieux mesurer le potentiel des récentes innovations et leur impact sur la rentabilité réelle (hors subventions) d’une telle énergie.