Des dépenses sans effets
Signe que leur augmentation n’est souvent pas synonyme d’efficacité : le découplage entre le taux de chômage et les moyens engagés dans les emplois aidés ou la formation. Entre 1980 et 2020, les dépenses en faveur de l’emploi et du marché du travail ont été multipliées par 18,4, selon l’Institut de recherches économiques et fiscales (Iref), qui souligne que le taux de chômage est resté stable sur cette période, autour des 9 %. De même, il n’y a qu’à regarder l’état de délabrement de l’hôpital public, des écoles ou des tribunaux, dont les ministères de tutelle ont encore été abondés cette année, pour réaliser l’impasse de cette folie dépensière.
Le social écrase le régalien
À bien y regarder, pourtant, le régalien ne représentait, l’an dernier, que 6 % du total des dépenses de l’État. Les dépenses sociales, elles, étaient 22 fois plus élevées que celles de la sécurité et 143 fois plus que celles de la justice, selon l’Iref. De quoi redessiner des priorités ?