La Cinquième république française est une dictature des minorités qui ruine le Pays.
le 6 janvier, 09:14 par Jean-Michel Thureau
La cinquième république française, en place depuis plus d’un demi-siècle, s’est discréditée par son bilan catastrophique : chômage de masse, pauvreté, exclusion, inégalités, crise de l’agriculture, crise de l’aménagement du territoire, crise de l’enseignement, crise de l’immigration, crise de l’industrie, crise du logement, crise du maintien de l’ordre, crise de la médecine, crise de la pêche, prélèvements obligatoires excessifs, surendettement de l’État, corruption, gaspillages etc.
Tous ses gouvernements successifs, de droite comme de gauche, compétents ou incompétents, honnêtes ou malhonnêtes, sympathiques ou antipathiques, ont, à peu près également, contribué à la descente aux enfers de notre Pays. La continuité remarquable des principaux indicateurs économiques en est la preuve.
Il serait donc faux de croire que la personne des gouvernants ou leur orientation politique, aient pu jouer le premier rôle dans cette faillite. Il serait également illusoire de penser qu’un homme providentiel ou un parti nouveau auraient pu (ou pourraient, à l’avenir) obtenir de meilleurs résultats dans ce même cadre institutionnel.
Le problème est de nature structurelle :
Techniquement, la Constitution de 1958 attribue le monopole du pouvoir politique au Président élu s’il est également le chef du parti majoritaire à l’Assemblée Nationale (c’est le cas général).
Mais ce monopole n’est pas un monopole absolu. Dans toute société humaine, il existe, à côté du pouvoir politique, des pouvoirs de fait : courants à l’intérieur du parti majoritaire, mouvements politiques d’opposition, syndicats, églises, organisations non gouvernementales, monopoleurs, entrepreneurs en position dominante, bureaucraties, médias etc.
Le pouvoir politique est donc, en permanence, obligé de composer avec des minorités à fort pouvoir de nuisance qui défendent des privilèges ou cherchent à en acquérir. Sollicités, bousculés, attaqués, débordés, les gouvernants n’ont ni le temps, ni l’énergie, ni le désir, de s’occuper des “sans pouvoir“ qui représentent pourtant l’immense majorité de la population.
Les bras de fer ou luttes ouvertes entre pouvoir officiel et pouvoirs de fait se terminent inévitablement par des compromis dont le peuple est la victime finale. Si les arbitrages se font au détriment des simples citoyens, c’est tout simplement parce qu’ils sont les seuls à n’avoir aucun pouvoir pour se protéger. Ainsi, le système fonctionne-t-il tout à fait naturellement comme une machine à écraser les petits.
Dans ce contexte, un dirigeant politique qui, par extraordinaire, souhaiterait défendre le peuple, se heurterait immanquablement à l’hostilité d’une (ou plusieurs) minorité(s) agissantes. C’est ainsi que l’exploitation des simples citoyens empire inexorablement au fil du temps et que les nations gouvernées par des régimes non démocratiques sont les plus violentes, les plus pauvres et les plus inégalitaires.
Comment la France se compare-t-elle aux autres pays ?
Il existe un classement des pays par “indice de démocratie“ publié par “The Economist“ dans lequel, la France hérite, en 2019, de le 29° place sur 167 et du statut de “démocratie imparfaite“, ce qui la place en queue du peloton des pays développés. Sans entrer dans le détail, un tel classement et une telle qualification ne paraissent pas injustifiés.
Assez logiquement, un sentiment de révolte s’est répandu en France qui se manifeste par des explosions politico-sociales de plus en plus violentes. Frappé par un marasme économique croissant, le Pays est en situation pré révolutionnaire. Les Gilets jaunes et les Black blocs, une majorité désespérée et une minorité qui veut tout casser, ne sont peut être qu’un avant goût de ce qui nous attend.
On peut craindre aussi qu’un gouvernement français, par trop affaibli, se lance dans une fuite en avant pour faire diversion et précipite le Pays dans des conflits sanglants. Ce genre d’aventure est malheureusement assez classique dans l’Histoire des nations.
Il est enfin possible, mais peu probable, que la France, championne, en Occident, d’une bureaucratie étatique type “pays de l’Est“, qui paralyse de plus en plus la vie du Pays, connaisse une implosion comparable à celle de l’URSS et qu’un Gorbatchev français amorce, un beau jour, le démantèlement du système.