Universités européennes : seulement 4 universités françaises dans le top 100 !
Parmi les 200 meilleures universités européennes, la France ne possède que 4 établissements supérieurs. Dans le dernier classement du Times Higher Education, la première université française n’arrive qu’en 12e position, loin derrières les universités du Royaume-Uni, de l’Allemagne ou encore de la Suisse. Pour que les universités françaises soient mieux classées à l’international, il faudrait les rendre libres, autonomes et prêtes pour la concurrence !
Le classement des 200 meilleures universités européennes par le Times Higher Education est sans appel : le Royaume-Uni domine très largement en remportant le quart des universités présentes dans le classement (46/200) ; et le top 8 est composé exclusivement d’universités britanniques à l’exception de la quatrième place occupée par l’ETH de Zurich (Suisse). La France est quant à elle complètement déclassée, avec seulement 4 universités présentes dans le top 100 (contre 20 pour l’Allemagne et 31 pour le Royaume-Uni…) et 15 dans le top 200. La première université française du classement, à la 17e place, est en fait une grande école : l’École normale supérieure (ENS). Il est tentant pour de nombreux observateurs d’attribuer la piètre performance française à la méthodologie utilisée par le journal. Ce serait hélas réducteur et trompeur, car le déclin de la qualité de l’enseignement supérieur est réel, et les causes sont à chercher dans l’absence de liberté universitaire dans notre pays.
La méthodologie du classement n’explique pas la mauvaise performance de la France
La méthodologie utilisée pour évaluer les performances des établissements universitaires est un ensemble de 13 indicateurs regroupés au sein de domaines comme la qualité pédagogique, l’excellence de la recherche, le nombre de citations dans les revues universitaires, le niveau d’internationalisation et le degré de relation avec l’industrie et l’innovation. Les choix des indicateurs statistiques sont bien plus pertinents que pour le classement de Shanghai, qui est souvent critiqué pour favoriser les institutions de grande taille et les universités tournées vers les sciences dures. Pourtant, on sent déjà venir les critiques quant au caractère fortement anglophone de la recherche scientifique actuelle, puisque l’essentiel des publications académiques de haut niveau sont publiées en anglais. Mais des pays non-anglophones comme l’Allemagne, les Pays-Bas et même la Suisse ou la Suède, qui sont pourtant handicapées sur un plan démographique, excellent dans ce classement des universités.
Si de nombreuses universités françaises ont un fort degré d’internationalisation et que les publications des chercheurs français sont régulièrement reprises et citées, les établissements accusent souvent un retard important en matière de qualité de l’enseignement et de la recherche, qui sont pourtant les deux fonctions fondamentales de l’enseignement supérieur. Les universités souffrent d’une mauvaise réputation auprès de la communauté des chercheurs, le nombre de publications académiques est relativement moins élevé que dans les pays voisins, le financement de la recherche est relativement limité et l’environnement pédagogique est peu attractif pour les étudiants nationaux et étrangers.
La situation actuelle de l’enseignement supérieur en France mérite des réformes profondes. Le Royaume-Uni ou les Pays-Bas, qui réussissent particulièrement bien dans le classement, font par exemple bien davantage confiance au financement privé que la France (voir graphique). Même si les universités britanniques sont généralement publiques, les établissements sont complètement indépendants du ministère de l’Éducation, à la différence des universités publiques françaises et de la plupart des grandes écoles. Le système dual français des grandes écoles et des universités a d’ailleurs consacré la domination des grandes écoles au détriment des universités : on y trouve une meilleure qualité de l’enseignement et des formations, une attractivité supérieure des meilleurs professeurs, une qualité de recherche, une meilleure intégration professionnelle et une meilleure reconnaissance internationale. La présence de l’ENS dans le top 20le démontre. Le système des grandes écoles est caractérisé par une plus grande sélectivité, une concurrence forte, et de meilleures relations avec le monde économique. Il serait donc souhaitable d’étendre les modes d’organisation, de financement, de sélection des élèves et de recrutement des professeurs des grandes écoles aux universités publiques.
De plus, afin de réformer l’enseignement supérieur et d’améliorer la performance des universités françaises dans les classements européens, il faudrait privatiser les universités publiques ou pour le moins leur donner une indépendance intégrale à l’égard des ministères (Éducation, Défense, etc.), leur permettre la sélectivité à l’entrée (sur dossier, concours, etc.) et la libre détermination des droits d’inscription tout en favorisant le financement des établissements par les entités privées (entreprises, mécènes, ménages, banques et autres organismes privés indépendants du pouvoir politique). La recherche en France est beaucoup trop politisée et étatisée. En témoigne le gigantisme et l’improductivité du CNRS qu’il serait sans doute plus efficace de démembrer au profit des des universités en fonction de ses différentes unités de recherche. En rétablissant une véritable liberté universitaire en matière de gestion, de recrutement, de financement et d’organisation, on retrouverait vite des universités compétitives, productives de plus de publications académiques de qualité supérieure et d’innovation.
« la France voit son chômage…….. »
Moi, je ne suis pas surpris, ayant déclaré depuis des années, que la France avait largement « bénéficié » des 30 Glorieuses……. mais ne s’en était pas relevée. Et , d’ailleurs, pourquoi s’en relèverait-elle ?
Le problème N*1, c’est donc le Boulot !
Le travail ? ça se crée......encore faut-il SE LE GARDER ! Ce n’est peut-être pas votre rôle, mais c’est votre devoir de le dire :
Bien sûr qq.(s) français sont cossards……..
Mais, si on recherchait, vraiment, les causes du chômage…… car, pour ma part, une de ces causes n’est jamais abordée !
Si N raisons sont avancées - et sont apparemment valables ( bien que causes et conséquences soient souvent permutées) - pour expliquer la situation actuelle de la France, rien n’est dit sur le fait que nos Universités et Grandes Ecoles n' « enseignent » pas sur la nécessité de se garder (égoïstement, diraient certains) ce que l'on découvre, ce que l’on invente……. et qui sera le socle de notre future activité.
Nous n'avons plus de reconnaissance pour nos ainés, pour nos parents, pour nos instits., pour nos profs., pour ceux qui ont essayé de nous transmettre qq. chose.....(.et qui, en général, ne nous demandent rien en retour).
Nos jeunes s'expatrient ! Bravo ! Vive la Mondialisation ! Ils ne devront alors plus rien………. à la France.
Résultat : Nos scientifiques et nos ingénieurs déposent deux à trois fois moins de demandes de brevet d'invention que nos amis allemands. Et mon vieux Larousse ne présente t'il pas, en couverture, une jeune et jolie femme soufflant, à tous vents, sur une fleur de pissenlit montée à graines.....voilà la France !
Depuis des (sss) années, j’envoie aussi une « diatribe » plus ciblée, plus étoffée………que j’aimerais annexer.
N’attendons rien des autres ! Nous devons agir…… par nous, pour nous !
J’apprécierais votre réaction et vous en remercierais
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