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Fawzia Sido, jeune Yazidie capturée et réduite en esclavage par l’Etat islamique, a été libérée à Gaza

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On entend souvent dire qu’il n’y a rien de commun entre l’État islamique et les autres groupes djihadistes islamistes sunnites. L’histoire de Fawzia tend à prouver le contraire. Elle est racontée par Jonathan Spyer, directeur de recherche au Middle East Forum et auteur de plusieurs ouvrages sur les conflits au Moyen-Orient, dans un article pour le Wall Street Journal. Fawzia Sido est une jeune femme Yazidie capturée par l’État islamique en 2014 à l’âge de 11 ans dans la région de Sinjar, au nord de l’Irak. Séparée de sa famille et réduite en esclavage, Fawzia a été contrainte d’épouser un jihadiste originaire de Gaza, avec qui elle a eu deux enfants après avoir subi des viols répétés.

Cet homme a été tué lors des derniers combats de l’EI en 2019, et Fawzia a été envoyée avec ses enfants dans le camp de détention d’al-Hol, en Syrie. Ce camp, contrôlé par les Forces démocratiques syriennes, abrite des milliers de personnes liées à l’EI. Mais dans les campements, l’EI continue de faire régner la terreur. Il maintient son propre système éducatif. Il dirige également ses propres tribunaux, qui prononcent des sentences allant jusqu’à la peine de mort, rapporte un responsable du camp rencontré sur place par Spyer. Les évasions organisées par les djihadistes sont fréquentes. Des membres de l’EI ont ainsi emmené Fawzia et ses enfants hors du camp, traversant plusieurs frontières, dont la Turquie et l’Égypte. Spyer précise que l’enclave d’Idlib où Fawzia a été détenue était contrôlée par Hayat Tahrir al Sham, un groupe descendant d’Al-Qaïda, avant de se retrouver dans la bande de Gaza avec la famille de son bourreau. En septembre 2023, elle a été secourue grâce aux efforts conjoints de Steve Maman, un homme d’affaires juif canadien, et des forces de sécurité israéliennes avec le soutien des États-Unis. Fawzia a maintenant retrouvé sa famille à Sinjar. Elle rêve de devenir médecin.

À l’heure actuelle, plus de 2 600 Yazidis restent portés disparus. Jonathan Spyer pose également la question du combat entre deux camps au Moyen-Orient : d’un côté celui qui a réduit Fawzia en esclavage et de l’autre celui qui l’a libérée. Le camp qui l’a sauvée, auquel Israël appartient avec le soutien des États-Unis, a fait ce qu’il fallait, même s’il n’est évidemment pas parfait et commet encore des erreurs.

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