Institut de Recherches Economiques et Fiscales

Faire un don

Nos ressources proviennent uniquement des dons privés !

Journal des Libertes
anglais
Accueil » Lucie Castets veut faire son trou en politique !

Lucie Castets veut faire son trou en politique !

par
0 vues

Nous pensions être débarrassés de Lucie Castets à la suite du refus du chef de l’État de la nommer Première ministre, refus salué par une récente pendule. Mais c’est le verre à moitié plein ou à moitié vide.

Bonnes nouvelles : non seulement nous ne la subirons pas à la tête du gouvernement, mais les contribuables parisiens ne la verront plus, au moins provisoirement, à son poste de directrice des Finances de la Ville. Il est vrai qu’Anne Hidalgo se débrouille très bien toute seule pour creuser les déficits…

Cependant, Lucie Castets a déclaré le 29 août sur BFMTV qu’elle allait « mettre fin » à ses fonctions actuelles « pour préserver l’union de la gauche », qu’elle ne savait pas encore comment, qu’elle envisageait de se mettre en disponibilité de la fonction publique et qu’elle ne savait pas encore comment elle gagnerait sa vie.

Lucie Castets se trouvait jusqu’à présent dans une situation ubuesque. En effet, haut fonctionnaire en vacances, donc toujours payée par les contribuables, elle n’était pas autorisée à travailler et il lui appartenait de respecter le principe de neutralité de la fonction publique, ce qu’elle n’a pas fait. Maintenant que ses congés s’achèvent et en catastrophe, elle formule des déclarations pour le moins étranges. En effet, ce n’est pas à elle de « mettre fin à ses fonctions », mais à son administration. De plus, il ne s’agit pas de mettre fin à ses fonctions puisqu’elle ne démissionne pas. Enfin, il n’y a pas trente-cinq possibilités : elle « envisage » de se mettre en disponibilité, alors même qu’on ne voit pas quelle autre possibilité s’ouvrirait dès lors à elle. Manifestement, elle ne connaît donc rien (non plus) au droit de la fonction publique.

Rappelons que le régime de la disponibilité veut dire qu’un fonctionnaire met entre parenthèses son appartenance active à la fonction publique durant une période minimale de 5 années et maximale de 10 années (il n’existe pas de délai à respecter pour faire sa demande, mais en l’espèce tout devra être réglé sous quelques heures seulement…). A l’issue de cette période, le fonctionnaire est soumis à une alternative : réintégrer son poste, figé à celui qu’il a quitté, ou démissionner. Pendant longtemps, les hauts fonctionnaires devenus hommes politiques pouvaient profiter de ce régime sans limite et continuer à bénéficier de leur droit à avancement, ce qui leur permettait de ne travailler que quelques années effectivement comme fonctionnaire, mais de prendre une retraite comme s’ils avaient travaillé durant toute la période. Ainsi, un jeune haut fonctionnaire absent plusieurs décennies se retrouvait au rang d’ambassadeur ou de conseiller maître à la Cour ces comptes au moment de sa retraite, donc de cumuler des retraites de parlementaire et de haut fonctionnaire par exemple. Ce privilège, ô combien scandaleux d’autant plus lorsque des hommes politiques de gauche en tiraient parti tout en n’hésitant pas par ailleurs à bâtir leur carrière sur l’égalitarisme (il va de soi que nous ne visons personne…), n’existe heureusement plus.

En substance, Lucie Castets va se mettre en disponibilité de la fonction publique manifestement pour faire, comme bon nombre d’énarques, une carrière politique. Nous lui conseillerons plutôt d’exercer ses « talents » au sein de la (vraie) société civile (elle qui est présentée, même par la presse de droite, comme issue de cette dernière au motif qu’elle est co-fondatrice d’une association de défense des services publics !), si ladite société civile veut d’elle bien entendu. Cela lui permettrait peut-être de dire moins de bêtises, d’être moins déconnectée des réalités et de ne plus apparaitre comme un clone de La France Insoumise.

Abonnez-vous à la Lettre des libertés !

Vous pouvez aussi aimer

Laissez un commentaire