La France Insoumise produit un scandale chaque jour ou peu s’en faut. Le 20 juillet, c’était au tour du député Thomas Portes pour avoir déclaré que « la délégation israélienne (n’était) pas la bienvenue à Paris ».
Le lendemain, devant la polémique (car même un inculte sait ce qu’il s’est passé aux Jeux de Munich en 1972), il a quelque peu « rétropédalé » en confiant que la diplomatie française devait « faire pression sur le CIO (le Comité international olympique) pour que le drapeau et l’hymne israéliens ne soient pas admis pendant les JO comme cela est fait pour la Russie » et en s’étonnant par conséquent d’un « deux poids, deux mesures ».
Il va de soi que ses collègues se sont empressés de soutenir le pauvre Portes, soumis, rendez-vous compte, à la vindicte et aux réactions indignées de ceux qui étaient sans doute à la solde d’Israël. « Vague de haine », a jugé Manuel Bompard ; « Le drapeau israélien entaché du sang des innocents de Gaza », a tonné Aymeric Caron ; « véritable massacre en Palestine », a souligné Béranger Cernon.
Au-delà du fait que la comparaison entre la Russie de Poutine, pays agresseur, et Israël, pays agressé par les terroristes, est proprement scandaleuse, on relèvera l’indignation (très) sélective de Thomas Portes. Comme nous l’avons déjà souligné ici, les relations internationales aux yeux de LFI se résument à la question palestinienne, ce qui promet si par malheur elle accède un jour au pouvoir. Or, il y a plus de 200 délégations aux Jeux de Paris, parmi lesquelles se trouvent notamment :
- 6 athlètes d’Afghanistan ;
- 16 de la Corée du Nord ;
- 61 de Cuba ;
- 40 de l’Iran.
Ces grands pays démocratiques, ô combien respectueux pour certains d’entre eux de la condition féminine si chère aux Insoumis, ne semblent guère retenir leur attention.
Quant au Venezuela, représenté par 33 athlètes, silence radio. Il est vrai que Jean-Luc Mélenchon y passe fréquemment ses vacances (démocratiques et populaires).
