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Pays les mieux préparés à l’IA : la France occupe la 22e place !

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Le Gouvernement de Gabriel Attal n’a pas craint d’affirmer qu’il avait positionné l’intelligence artificielle (IA) comme « un accélérateur et un différentiateur d’innovation » pour reprendre les termes du dossier de presse du 22 mai 2024. Dans ce document, il affirme que « la France est le premier écosystème pour l’IA en Europe », chiffres à l’appui. La France est ainsi le 1er hébergeur de centres de recherche et de décision en IA des leaders mondiaux (Google, Meta, Hugging Face, Dataiku, Tata Sons, Accenture). C’est chez elle que les modèles actuels les plus puissants ont été entraînés ou développés (Llama 2, Llama 3, Mistral Large…). Elle est numéro 1 en Europe pour les projets d’investissements étrangers en IA. Elle abrite plus de 600 startups en IA (+24% entre 2021 et 2023) dont 76 opèrent dans l’IA générative (son, texte, vidéo, image). En 2022, les entreprises de l’IA ont levé 3,2 milliards d’euros (Md€). Un seul mot nous vient à la lecture de ces chiffres : « cocorico ».

La Commission de l’intelligence artificielle, nommée par la Première ministre Elisabeth Borne en septembre 2023, co-présidée par Anne Bouverot et l’économiste Philippe Aghion, qui a remis son rapport au président de la République le 13 mars 2024, est moins enthousiaste. Elle pointe notamment l’indéniable dominance américaine sur le marché de l’IA. Elle indique que les « montants investis dans l’IA aux États-Unis sont 20 fois supérieurs à ceux investis en France, soit 3 à 4 fois plus quand on rapporte au nombre d’habitants ». Selon elle, il est donc urgent « de mettre en place une dynamique de financement qui soit à la hauteur de l’enjeu ».

Le rapport insiste aussi sur le fait que, en matière de numérique et d’IA, l’Europe et la France sont « en position de faiblesse, avec une activité 2,5 fois inférieure à celle des Etats-Unis ». Si cette disparité persiste, alerte la Commission, c’est notre capacité à innover qui est mise en péril et le « déclassement économique de notre souveraineté » qui menace. Pour les auteurs, nous adoptons trop lentement l’IA et cela « accentue le risque d’être dépassés par des acteurs plus agiles et innovants ». Bref, pour Anne Bouverot et Philippe Aghion, le tableau n’est pas aussi idyllique que le Gouvernement veut bien le dire.

De son côté, le Fonds monétaire international (FMI) vient de publier un indice des pays les mieux préparés à l’IA. Il prend en compte quatre dimensions – infrastructure numérique, capital humain, innovation technologique et cadres juridiques – jugées pertinentes pour une adoption harmonieuse de l’IA. La France y occupe la 22ème place. Singapour, le Danemark et les Etats-Unis sont sur le podium. En Europe, en plus du Danemark, nous sommes devancés par les Pays-Bas, l’Estonie, la Finlande, la Suisse, l’Allemagne, la Suède, le Luxembourg, le Royaume-Uni, l’Autriche, la Norvège et l’Islande. Notre plus mauvaise note est obtenue sur l’indicateur « capital humain et politiques du marché du travail ».

En un mot comme en cent, la France doit donc améliorer son système éducatif et alléger son code du travail si elle ne veut pas être submergée par l’IA. Ce serait un comble pour le pays qui est « le premier écosystème pour l’IA en Europe ».

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3 commentaires

Laurent46 11 juillet 2024 - 7:55

L’IA, l’avenir du monde ! il ne manque plus qu’une puce dans le cerveau de la population quelle tristesse.

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louis 11 juillet 2024 - 8:54

ben quoi on est plus la start up nation ? ha bon ?😂

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Albatros 11 juillet 2024 - 9:13

Attal a une mentalité de petit vieux racorni, fonctionnaire congénital, chien savant totalement abruti par un cursus abêtissant. On ne peut rien attendre de ce genre de type, clone de Macron qui, en plus, est un pervers.
My God, ce que j’envie les Anglais avec leurs travaillistes pro-business !

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