L’IREF l’a souvent dit : la France souffre d’un Etat providence obèse et inefficace. Un Etat qui prend en charge les Français, les déresponsabilise et en fait des assistés. En analysant les propositions, contre-propositions, surenchères de droite comme de gauche avant ces élections, on ne peut que le constater :  l’Etat est plus que jamais à l’honneur. Le RN en particulier fait très fort : d’emblée, il annonce ni plus ni moins, pour juillet 2024, le « lancement d’une commission d’évaluation des comptes publics », le « lancement des états généraux de la simplification » et l’« organisation d’une conférence sociale sur les salaires et les conditions de travail ». Superbe programme… usé jusqu’à la corde ! Tout cela a déjà été fait, la dérive des comptes publics est archiconnue ! Des dizaines de livres et de rapports de la Cour des comptes, des centaines d’articles sont à la disposition de qui veut ! Près des deux tiers des dépenses publiques sont des dépenses sociales et seulement 6 % sont consacrées à la justice, à l’armée et à la police. Rien de nouveau dans ces doctes préconisations. Rappelons que selon Statista, les dépenses sociales représentent, en 2022, 32,2 % de notre PIB contre 21,1% en moyenne dans l’ensemble des pays de l’OCDE : 30,1% en Italie, 29% en Belgique, 26,2% au Danemark…
La simplification, c’est aussi très porteur. Jordan Bardella et le RN ne peuvent pourtant pas ignorer qu’il y a déjà eu pléthore de commissions, de comité et de projets de loi (le dernier en date étant le fameux « choc de simplification »). Avec des résultats… que l’on n’a jamais eu l’occasion de connaître. En projetant de créer d’autres commissions, d’autres comités, même sous la pompeuse dénomination  d’états généraux, le RN ne fait que reprendre le pire de traditions bien françaises :  obéir au réflexe du « faire semblant » et perpétuer la bonne vieille inefficacité des pouvoirs publics. Au lieu de se retrousser les manches et d’agir. L’IREF a multiplié les propositions pour simplifier la vie des Français et réduire leurs charges fiscales et sociales. Nous suggérons au RN comme aux autres partis de les lire.
7 commentaires
Établir un bilan de reprise est classique : cela permet à un nouveau gouvernement de faire le point sur l’état dans lequel trouve le pays, afin qu’il ne lui soit pas imputé des erreurs passées. En l’état actuel des finances publiques, n’est-ce pas une mesure de bon sens et une base indispensable à tout nouvel arrivant à Matignon ?
Les bilans existent déjà , la Cour des comptes le fait tous les ans
Les déficits de la France sont archi-connus. Marine LE PEN le sait. J. BARDELLA n’essayerait-il pas de gagner du temps… pour faciliter l’élection de sa patronne au poste de Présidente ? Ficelle archi-connue.
Au fait, les prochaines élections ne sont-elles pas destinées à élire non pas un premier ministre mais NOS DEPUTES ?
Sachant que ce ne seront pas Marine ni Jean Luc qui règleront leur dossier, ces électeurs aujourd’hui prêts à se défouler seront les premiers à traiter de bon à rien le député qu’ils ont cependant choisi.
Sans minorer les qualités de Jordan BARDELLA, être premier ministre d’un pays comme la France à … seulement 28 ans est-ce bien raisonnable ? Les Français ont déjà fait cette erreur en choisissant Emmanuel MACRON pour endosser un costume bien trop grand pour lui. Notre pays en fait les frais. La jeunesse n’est pas une garantie de compétences mais un état.
Chirac disait ;les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent;Si ça peut rassurer!
Pour la simplification le RN sait que les blocages viennent des technocrates des ministères pour qui la complexification des textes est une raison d’exister.
Comme tous les autres partis ils savent que ces gens sont indboulonnables, à moins se s’appeler MILEI, ce qui est très loin d’être le cas.
En résumé, même ceux que l’on n’a pas « essayé » ne feront pas différemment des autres… Désespérant.
Ce qui n’empêche pourtant pas tout le petit milieu culturel, sportif, associatif, bref, toute notre « élite » de faire comme si une révolution était à nos portes et qu’un grand danger nous menaçait.
Alors que le seul danger que laisse planer le RN sur la vie politique française, c’est qu’il ne fasse rien. Et vu comme il part pour ses élections, c’est vraisemblablement son programme.