Le feuilleton du projet de loi de programmation budgétaire n’est pas terminé. Le Gouvernement avait échoué à le faire adopter l’année dernière et a dû utiliser le 49.3 pour forcer le passage à l’Assemblée nationale.
Alors que des voix s’élevaient au sein de la majorité pour réclamer l’intégration future de la programmation des financements climatiques dans ce type de texte, le Sénat a eu la sagesse de s’attaquer, dans les retouches qu’il a apporté au projet de loi, aux racines de la dépense publique : la masse salariale de l’Etat.
Un amendement de la sénatrice de l’Aube Vanina Paoli-Gagin, a été adopté et introduit un objectif de réduction de 5 % du nombre d’agents de l’Etat en équivalent temps plein pendant la période 2023-2027. Outre qu’elle soit relativement légère, cette mesure, à la manière de la Révision générale des politiques publiques mis en œuvre sous le mandat de Nicolas Sarkozy, ne concerne pas la fonction publique territoriale.
Rappelons que la France possède 3,4 millions de fonctionnaires de plus que l’Allemagne à population égale et que leur nombre va encore augmenter de 10 700 cette année et 8200 l’année prochaine.
Le vote du projet de loi de programmation des finances publiques avait été truffé d’invraisemblances et, même avec les corrections du Sénat, ne permet pas de voir la lumière de l’équilibre des comptes publics au bout du tunnel. Seul une remise en cause de l’architecture de la fonction publique et une rationalisation de son organisation le permettrait, ce qu’aucun gouvernement ne s’est décidé à mettre en œuvre à ce jour.
7 commentaires
En prenant bien soin de ne pas tailler dans les effectifs territoriaux au détriment de services beaucoup plus nécessaires, les sénateurs préservent bien entendu les élus qui les ont installé bien au chaud dans leur fauteuil.
Traduction: non seulement ils ne feront RIEN mais nous aurons une augmentation de 5%
Le problème des effectifs territoriaux, c’est la décentralisation qui est devenue un totem pour toute notre classe politique. Encore une invention formidable de François Mitterrand qui n’en finit pas de nous coûter cher…
Il faut mettre un terme à ces baronnies d’élus dans les départements et les régions qui mènent leurs petites politiques locales indépendamment de la Nation et embauchent, pour ce faire, à tour de bras. Il faut remettre toutes les prérogatives de ces circonscriptions aux seules mains de l’État, par l’intermédiaire des Préfets, et supprimer enfin tous ces absurdes postes en double, voire en triple. Il est intolérable que des politiques locales puissent aller à l’encontre des politiques nationales : à quoi sert la démocratie si les élus ne font que contredire l’avis de la majorité en permanence ?
La Commune et la Nation, c’est ainsi que notre pays s’est forgé. C’est ainsi qu’il fonctionne jusque dans notre inconscient collectif. Et c’est, bien entendu, ce que la gauche a voulu détruire, avec les conséquences que l’on sait.
Ce n’est pas en créant des emplois dans le fonctionnariat que la dette va s’estomper, bien au contraire, les fonctionnaires étant payés par l’Etat, sont à la charge du peuple. Il y en a trop déjà, sauf dans les hôpitaux. Qu’ils aient le courage de mettre au boulot tous les syndiqués et les planqués et nous feront des économies.
belle idée nécessaire, mais avec le 49.3, …aucun espoir
Les Services Publics d’Etat sont déjà en état de mort programmé ; 5% de fonctionnaires en moins et c’est la fin de cette spécificité française qui faisait l’ unité de la Nation.
Égalité Fraternité Liberté
Vécu : dans un service d’aide à la création d’entreprise ,2 salariés jouent par internet ,sur leur écran ,à la bataille navale .Leur supérieure ,n’a rien pu faire pour les faire travailler .Dans la fonction publique le moindre reproche pour paresse , pas de compétence ou horaires non respectés Vous conduit à être sanctionné pour harcèlement .