Début janvier 2023, le gouvernement annonçait la mise en place du « panier anti-inflation », dont le but était d’alléger la facture pour les ménages compte tenu des taux d’inflation (5,2% en moyenne sur l’année 2022 en France, +13% dans le cas des produits alimentaires et +12% attendus en 2023). Le dispositif n’ayant convaincu ni la grande distribution ni la FNSEA (premier syndicat agricole de France), il a finalement été abandonné. Ce sont désormais les distributeurs qui vont proposer leurs propres sélections d’articles à bas prix. Carrefour a déjà annoncé que 200 produits (100 produits du « quotidien » et 100 produits « sains ») allaient être vendus à 2 euros l’unité en moyenne, et Intermarché a choisi 500 « produits anti-inflation » (470 produits relevant de ses marques de distributeurs et 30 produits frais traditionnels).
Les enseignes de la grande distribution ont donc mis en place, sous la pression du gouvernement, des paniers de produits à prix réduits, ce qui est aussi leur intérêt pour pallier la baisse des ventes qu’elles ont pu constater (-4,6% l’an dernier). L’ennui est que leurs initiatives pourraient être contrecarrées par l’adoption d’une proposition de loi prévoyant d’encadrer davantage les relations entre fournisseurs de l’agroalimentaire et distributeurs.
En janvier 2023, l’IREF avait critiqué la concomitance ubuesque du projet gouvernemental de « panier anti-inflation » et de ladite proposition de loi, susceptible de provoquer une hausse des prix en renforçant le pouvoir de négociation des fournisseurs au détriment de celui des distributeurs. Dans le Journal du dimanche du 5 mars 2023 Michel-Édouard Leclerc, président du comité stratégique d’E. Leclerc, revient sur cette absurdité. Le texte, tel qu’il est sorti dernièrement du Sénat, est à ses yeux notamment critiquable sur trois points :
- l’interdiction de grosses promotions sur l’alimentaire prolongée et étendue aux produits d’hygiène et d’entretien ;
- la possibilité pour un médiateur (nommé par le gouvernement) d’intervenir sur les « prix de marché » ;
- la prolongation sur plusieurs années de l’obligation faite aux distributeurs de réaliser une marge d’au moins 10% sur l’ensemble des produits alimentaires.
Ce projet de loi constitue donc un énième exemple de l’aspect nuisible et contreproductif de la tendance bien française avant constamment légiférer pour mieux « encadrer » l’économie. Mieux vaudrait laisser faire les acteurs en première ligne, qui sont le plus à même de savoir quoi faire dans un contexte comme celui que nous vivons actuellement.
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Afin de combattre l’inflation aux USA, Paul VOCKER à l’époque a décidé l’augmentation des taux d’intérêt à 20 %.
Les Américains ont donc arrêté d’emprunter ce qui les a obligés à gérer leur budget de manière cohérente au lieu d’emprunter pour un oui ou pour un non.
Ainsi, grâce à Paul VOCKER la FED a fait baisser l’inflation de 14 % en 1980 à 3 % en 1983.
Il faut bien comprendre que Joe Biden, Christine Lagarde et E. Macron sont aujourd’hui entièrement responsables de l’inflation puisque la FED et la BCE fond tourner au maximum la planche à billets (Q.E).
Il faut arreêter cette folie qui fait exploser encore un peu plus les dettes de tous les Pays.
Augmenter les taux dans des proportions importantes conduirait la France par exemple à la faillite, puisqu’elle ne pourrait rembourser sa dette avec un tel taux.
Contrarement à ce que certains pensent, ce serait une chance pour la France, incapable de se gérer correctement.
Le FMI prendrait alors le relais de la gestion de notre Pays et dimininuerait les dépenses publiques dans d’énormes proportions, s’occuperait du remboursement progressif de nos dettes.
Autre avantage, les français apprendraient à compter au lieu de vivre sans cesse au dessus de leurs moyens.
Il n’y a pas 36 remèdes contre l’inflation ! mais un seul, l’augmentation des taux d’intérêt !
Bien à vous.