Vendredi 2 septembre, Emmanuel Macron a remis la Grand-Croix de la Légion d’honneur à Line Renaud. Née à Armentières, l’actrice et chanteuse affirme avoir “l’amour de la France […] dans le sang” et campe un portrait intéressant de femme, surtout lorsqu’elle se réfère aux trois qui l’ont faite : sa mère, sa grand-mère et son arrière-grand-mère. On pourrait s’arrêter à ce portrait, mais il se trouve que Line Renaud est également engagée pour la légalisation de l’aide active à mourir, et que le président a notamment affirmé lors de son allocution que, parce que ce combat est “dicté par cette intuition unique que c’est le moment de faire, alors nous ferons”. On pourrait y discerner un prochain projet de loi concernant l’euthanasie.
Le débat sur ce difficile sujet est pourtant loin d’être clos, et tout n’a pas encore été fait pour accompagner les personnes en fin de vie vers une mort plus naturelle que l’arrêt de l’alimentation et de la boisson ou l’injection létale.
Ainsi, certains collectifs, notamment Soulager Mais Pas Tuer, parrainé par Philippe Pozzo di Borgo dont la vie inspira le film Intouchables, demandent le développement des soins palliatifs, qui permettent le soulagement des douleurs physiques. Ces soins, pourtant mentionnés dans la loi Claeys-Leonetti en 2016, sont encore indisponibles dans de nombreux départements.
Line Renaud, dans une lettre ouverte au président, rappelait que, candidat pour un second mandat, il avait répondu à une question sur le sujet. Il s’était dit favorable à une évolution législative “vers le modèle belge”. Ce modèle permet aujourd’hui à des mineurs, dont des enfants, d’être euthanasiés. Il le permet aussi à des prisonniers et des anorexiques. Le sujet de la fin de vie est trop complexe pour être réduit au modèle belge et pour être mis en avant lors de la remise d’une décoration par le président de la République.
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Qu’elle s’occupe de chanter et jouer la comédie et qu’elle laisse la politique de côté !!